Le président du Pérou destitué en pleine hausse de la criminalité

Destitution de la Présidente du Pérou

Le Congrès péruvien a voté massivement pour destituer la présidente Dina Boluarte, quelques heures après une session nocturne consacrée à son impeachment. Cette décision a été justifiée par une "incapacité morale permanente", selon les législateurs de tous bords politiques.

Dans une allocution télévisée après le vote, Boluarte a remis en question les conséquences de cette décision sur la stabilité de la démocratie péruvienne. Son mandat, marqué par des protestations fréquentes et une violence gangstériste croissante, a fait d'elle l'une des dirigeantes les moins populaires au monde.

Contexte des Émeutes et des Manifestations

Les manifestations anti-gouvernementales se sont intensifiées ces derniers mois, en raison de l'augmentation de la criminalité. La situation s'est aggravée jeudi, après une fusillade lors d'un concert à Lima, provoquant une nouvelle colère parmi la population.

Au total, 122 des 130 législateurs ont voté pour la destitution de Boluarte, après que quatre motions d'impeachment ont été largement approuvées. Le leader du Congrès, Jose Jeri, a été investi en tant que président intérimaire, le Pérou n'ayant actuellement pas de vice-président.

Réactions et Conséquences

Boluarte n'a pas assisté à l'audience du Congrès. À l'extérieur du bâtiment, une foule de manifestants agitant des drapeaux péruviens a explosé de joie après l'annonce du vote. Elle a déclaré : "À tout moment, j'ai appelé à l'unité", tout en exprimant sa préoccupation pour les 34 millions de Péruviens qui méritent mieux.

Son mandat, qui a débuté en décembre 2022 après l'impeachment de son prédécesseur Pedro Castillo, a été assombri par plusieurs enquêtes, dont une sur des allégations de corruption liée à des montres Rolex. Elle a nié toute implication dans des actes répréhensibles.

Les Défis de la Présidence de Boluarte

En juillet, la décision de Boluarte de doubler son salaire, atteignant presque 35 fois le salaire minimum au Pérou, a suscité des réactions négatives. À ce moment-là, son salaire était le deuxième plus bas parmi douze pays d'Amérique du Sud.

La tentative de destitution de jeudi soir a été la dernière d'une série d'efforts pour la retirer du pouvoir avant les élections prévues en avril. Des factions autrefois loyales à Boluarte, y compris des partis conservateurs, ont voté pour sa destitution.

Conclusion

La présidence de Dina Boluarte a été marquée par des défis considérables et des conflits politiques. Alors que le pays se dirige vers des élections, l'incertitude demeure quant à l'avenir politique du Pérou. La situation actuelle soulève des questions sur la résilience de la démocratie dans le pays.