
Le président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans, a prêté serment pour un nouveau mandat de sept ans lors d'une cérémonie au parlement à Yaoundé. Biya, au pouvoir depuis 1982, a remporté un huitième mandat controversé lors d'une élection disputée le mois dernier. Ce leader, qui a dominé la scène politique pendant 43 ans, n'a tenu qu'un seul rassemblement de campagne avant le scrutin.
Selon les résultats officiels, Biya a obtenu 54 % des voix, tandis qu'Issa Tchiroma Bakary a recueilli 35 %. Tchiroma Bakary conteste ces résultats, affirmant qu'il est le véritable vainqueur et accusant les autorités de fraude, ce que ces dernières ont nié. La proclamation des résultats a engendré de grandes manifestations à travers le pays.
Le président Biya, considéré comme le chef d'État le plus âgé du monde, continue de maintenir son pouvoir malgré les contestations. Sa longévité politique soulève des questions sur sa capacité à séduire une jeunesse camerounaise de plus en plus désillusionnée. Les défis auxquels il fait face sont nombreux, notamment la gestion des attentes d'une population jeune et dynamique.
Les résultats de l'élection ont provoqué des réactions mitigées tant sur le plan national qu'international. Les partisans de Biya le soutiennent, tandis que ses détracteurs dénoncent un système électoral biaisé. Les manifestations qui ont suivi témoignent d'une tension croissante au sein de la société camerounaise.
Paul Biya, en prêtant serment pour un huitième mandat, confirme son statut de figure emblématique de la politique camerounaise. Cependant, les défis qui l'attendent sont considérables. Sa capacité à naviguer dans un paysage politique en mutation et à répondre aux besoins d'une jeunesse avide de changement sera cruciale pour son avenir et celui du Cameroun.