Le président du syndicat représentant les travailleurs de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (CFIA) exprime des inquiétudes concernant la sécurité des membres chargés de l'abattage d'autruches en Colombie-Britannique. Les tensions montent alors que plus de 400 oiseaux risquent d'être abattus à la suite d'une décision judiciaire contre une ferme à Edgewood.
La détection de la grippe aviaire en décembre a conduit à cette décision difficile. La CFIA, qui gère la réponse du Canada à cette épidémie, a remporté un procès plus tôt ce mois-ci, justifiant l'abattage par des préoccupations concernant la propagation et la mutation du virus. Cela a suscité des réactions vives de la part des défenseurs des animaux.
Des figures publiques, comme le secrétaire à la santé américain Robert F. Kennedy Jr., ont critiqué cette décision, arguant que ces oiseaux, souvent âgés de plusieurs décennies, ne représentent pas une menace sérieuse. Ils plaident pour que le troupeau soit préservé à des fins de recherche scientifique.
La communauté d'Edgewood est devenue le centre d'une lutte pour sauver ces autruches. Des manifestants se sont rassemblés à la ferme Universal Ostrich, défiant l'ordre d'abattage. Les supporters campent sur place, déterminés à empêcher l'abattage, malgré les appels à la tranquillité de la porte-parole de la ferme.
Le président du syndicat, Milton Dyck, a exprimé ses préoccupations pour la sécurité des travailleurs, mentionnant des menaces de mort en ligne. Il a souligné que les travailleurs ne sont pas responsables de la décision d'abattage, qui est motivée par des préoccupations plus larges concernant la chaîne alimentaire du Canada.
Dyck a rapporté qu'un véhicule de la CFIA a été attaqué par un projectile, bien qu'il ne sache pas si cela était directement lié à l'abattage prévu. Il a expliqué que le personnel de la CFIA se consacre à protéger la santé et la sécurité des Canadiens, malgré l'opposition passionnée de certains défenseurs des autruches.
« Nous faisons un service aux Canadiens », a déclaré Dyck. « Nous protégeons la valeur de la chaîne alimentaire à l'avenir. » Cette situation complexe soulève des questions sur l'équilibre entre la santé publique et le bien-être animal.
Les manifestants continuent de se rassembler à la ferme, exprimant leur droit à la protestation pacifique. Le syndicat a déclaré qu'il soutenait ce droit tant que cela ne nuit pas au travail de ses membres. La CFIA a confirmé que l'abattage se poursuivra, mais sans fournir de date précise.
Les tensions demeurent élevées alors que les deux parties cherchent à faire entendre leurs voix. La situation à Edgewood est un exemple frappant des défis liés à la gestion des crises sanitaires et à la protection des animaux.
La situation à la ferme Universal Ostrich met en lumière les dilemmes complexes auxquels sont confrontés les travailleurs de la CFIA et les défenseurs des animaux. Alors que le débat se poursuit sur l'abattage des autruches, la sécurité des travailleurs et la santé publique restent des priorités essentielles. L'issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions sur la manière dont le Canada gère les crises sanitaires à l'avenir.