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Le président du Zimbabwe, sous pression, nomme un nouveau chef de l'armée

Publié le : 28 mars 2025

Nomination d'un nouveau chef de l'armée au Zimbabwe

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a récemment nommé un nouveau chef de l'armée, Emmanuel Matutu, alors que des manifestations sont prévues pour lundi. Ces manifestations sont organisées par un groupe de vétérans de la guerre qui réclament la démission du président. Ce changement intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein du pays.

Contexte politique et tensions croissantes

Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, suite à un coup d'État contre Robert Mugabe, Mnangagwa fait face à des critiques croissantes. Ses anciens partisans lui demandent de quitter ses fonctions en raison de la mauvaise gestion et de la corruption. Cette pression s'est intensifiée, notamment après que le président a abruptement remercié son chef de l'armée, le lieutenant-général Anselem Sanyatwe.

La nomination de Matutu est perçue comme une tentative de renforcer le contrôle militaire face à des manifestations potentielles. Les vétérans de la guerre, qui ont longtemps soutenu Mnangagwa, semblent désormais vouloir le forcer à partir, évoquant des souvenirs des troubles ayant précédé le coup d'État contre Mugabe.

Réactions et mesures de sécurité

Malgré les assurances récentes de Mnangagwa sur son intention de se retirer dans trois ans, de nombreux citoyens demeurent sceptiques. Les critiques au sein de son propre parti, le Zanu-PF, ainsi que les accusations de vouloir s'accrocher au pouvoir, alimentent des tensions déjà vives. Le ministre de la Sécurité a mis en garde les citoyens contre la participation aux manifestations prévues.

En réponse à la montée des tensions, la police a annoncé une interdiction de quatre jours sur le port d'armes ou d'instruments pouvant être utilisés pour causer des violences dans la capitale. Ces mesures visent à prévenir d'éventuels débordements lors des manifestations.

Le surnom de "Crocodile"

Emmerson Mnangagwa est souvent surnommé "Le Crocodile" en raison de sa réputation redoutable. Son mandat actuel, qui est son second et dernier, doit prendre fin en 2028. Les événements récents rappellent les tensions qui avaient précédé le coup d'État de 2017, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité politique du pays.

Conclusion

La nomination d'un nouveau chef de l'armée par Emmerson Mnangagwa souligne les tensions politiques croissantes au Zimbabwe. Les manifestations prévues et les inquiétudes concernant la gestion du président pourraient entraîner des bouleversements importants. Le pays se trouve à un carrefour, où le soutien populaire et la pression des vétérans de la guerre pourraient redéfinir l'avenir politique du Zimbabwe.

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