Le juge du cas Koldo à l'Audiencia Nacional a convoqué le 21 juillet prochain l'ancienne présidente d'Adif, Isabel Pardo de Vera, ainsi que l'ancien directeur général des Routes, Javier Herrero Lizano. Ils doivent témoigner sur leur supposée participation à des adjudications de travaux publics liées à l'affaire en cours.
Le magistrat Ismael Moreno agit sur proposition du Tribunal Suprême, qui a décidé le 20 juin d'envoyer à l'Audiencia les éléments concernant cette collaboration présumée. Le 26 juin, l'instructeur a ordonné à la UCO de perquisitionner les domiciles des deux impliqués pour obtenir davantage d'informations.
Les agents de la Garde Civile ont également visité les bureaux d'Adif et du Ministère des Transports pour réclamer des documents. La pièce séparée concernant ces enquêtes demeure sous secret au Juzgado Central de Instrucción numéro 2, comme l'indiquent des sources juridiques.
Ce tribunal a débuté l'enquête sur le cas Koldo suite à une plainte d'Anticorruption. Lorsque la figure de José Luis Ábalos, protégé par le Suprême, a émergé, Moreno a transféré la partie de l'affaire le concernant au Haut Tribunal. Ainsi, deux instances judiciaires se partagent désormais les investigations sur ce dossier.
Pardo de Vera est déjà mentionnée dans la contractualisation de deux entreprises publiques liées à Jésica Rodríguez, alors partenaire de l'ancien ministre des Transports, José Luis Ábalos. En effet, dans une autre décision, le juge a demandé à Ineco et Tragsatec des informations sur les paiements effectués à Rodríguez, citant comme témoin l'une de ses supérieures chez Tragsatec.
À cette mise en accusation s'ajoute celle fondée sur des indications solides que, conjointement avec Javier Herrero, Pardo de Vera aurait également collaboré avec le réseau pour obtenir des adjudications publiques. Ces éléments figuraient dans le rapport de la UCO, qui a conduit à l'incarcération de l'ancien numéro trois du PSOE, Santos Cerdán.
Concernant ce rapport sur Cerdán, le Suprême a informé le juge de l'Audiencia, suggérant que Pardo de Vera et Herrero auraient pu fournir une assistance à Ábalos pour la réalisation des adjudications mentionnées. Cela aurait inclus la facilitation d'informations cruciales pour le bon déroulement des procédures.
Isabel Pardo de Vera, ancienne secrétaire d'État aux Transports, a déjà témoigné tant devant le Suprême que devant l'Audiencia dans le cadre du cas Koldo. Elle a été convoquée à nouveau, mais cette fois-ci en tant que mise en examen, pour répondre sur l'achat de masques à une entreprise impliquée dans le réseau, opération qui a déclenché toute l'enquête.
Cette affaire met en lumière des pratiques potentiellement corrompues au sein des institutions publiques. Les implications de ces témoignages pourraient avoir des conséquences significatives sur la perception de la transparence dans la gestion des fonds publics.
Le cas Koldo souligne les enjeux de la corruption dans le secteur public. Les auditions des personnalités clés comme Pardo de Vera et Herrero sont cruciales pour déterminer l'étendue de leur implication. L'évolution de cette affaire sera à suivre de près, car elle pourrait influencer les futures politiques de transparence et de responsabilité au sein des administrations.