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« J'ai ressenti une pression tacite à sourire » - Femmes kenyanes au travail

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La pression de la conformité au travail

Dans le monde professionnel, de nombreuses femmes ressentent une pression silencieuse pour se conformer aux attentes sociales. Un exemple marquant est celui de Faith, une jeune femme de 24 ans, qui a vécu cette expérience lors d'une réunion à Nairobi. Bien qu'elle ait tenté de rire aux blagues de ses supérieurs, elle a rapidement ressenti une anxiété lorsqu'un collègue a insisté pour qu'elle soutienne une idée qu'elle ne trouvait pas viable.

Faith a alors pris conscience de la difficulté d'exprimer ses opinions dans un environnement où les femmes sont souvent perçues comme difficiles si elles ne se conforment pas. Elle a choisi de garder le silence, craignant d'être jugée. Ce dilemme soulève des questions sur la façon dont les femmes naviguent dans des environnements de travail souvent hostiles.

Le concept de "likeability labour"

Ce phénomène a été qualifié de "likeability labour", un terme créé par des experts pour décrire le travail supplémentaire que les femmes doivent fournir pour être appréciées au travail. Amy Kean, sociologue, explique que cela inclut le fait de se démunir de son authenticité pour éviter d'être perçue comme abrasive. Une étude récente a révélé que 56 % des femmes ressentent cette pression, contre seulement 36 % des hommes.

Cette dynamique met en lumière le fait que les femmes doivent souvent adoucir leur discours et se conformer à des normes sociales pour être acceptées. Les phrases comme "Est-ce que cela a du sens ?" sont courantes, illustrant ce besoin de validation. Cette auto-censure peut être un mécanisme de défense pour éviter d'être mal perçue.

Les inégalités dans le milieu professionnel

Les recherches montrent que cette pression pour être aimable est universelle. Une étude de Textio a révélé que 56 % des femmes ont été étiquetées comme "non aimables" dans leurs évaluations de performance, alors que seulement 16 % des hommes ont reçu ce type de critique. Cela souligne une inégalité significative dans la perception des femmes au travail.

Dr Gladys Nyachieo, sociologue, souligne que les femmes sont souvent socialisées pour être des soignantes, ce qui les amène à mettre les besoins des autres avant les leurs. Cela se traduit par un rôle souvent non rémunéré au sein des entreprises, où elles sont perçues comme des "mères de bureau".

Vers un changement systémique

Pour remédier à cette situation, Dr Nyachieo appelle à un changement systémique. Elle insiste sur la nécessité de politiques qui favorisent des horaires flexibles et un mentorat efficace pour les femmes. Elle prend son rôle de mentor très au sérieux, enseignant à ses protégées à se défendre et à ne pas se laisser submerger par la pression de plaire.

Faith, l'une de ses mentées, a appris à ne pas se sentir obligée de sourire constamment. Elle travaille à s'affirmer davantage, réalisant que sa valeur ne dépend pas de son comportement agréable. Ce changement de mentalité est essentiel pour progresser dans sa carrière.

Conclusion

La pression pour être aimable au travail est un défi que de nombreuses femmes doivent relever. Les expériences de femmes comme Faith illustrent les complexités de la navigation dans un environnement professionnel souvent inégalitaire. En encourageant le changement et en soutenant les femmes dans leur quête d'authenticité, il est possible d'espérer un avenir où elles pourront s'épanouir sans avoir à sacrifier leur identité.

Publié le : 3 août 2025
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