La question de l'augmentation du budget militaire est devenue un véritable point de rupture au sein de l'opposition. Bien que tous les partis politiques partagent un refus général du plan de réarmement, la situation actuelle révèle des tensions profondes. En effet, Podemos considère qu'il est incompatible de former une candidature unitaire avec des partis qui font partie du « gouvernement de la guerre ».
Ce désaccord entrave les avancées vers un accord de candidature unitaire en Andalousie. Izquierda Unida, le principal parti de la région, est en coalition avec le PSOE au sein du gouvernement Sumar. La crainte est que l'absence d'unité lors des élections andalouses se traduise par une division similaire lors des élections générales.
Dans ce contexte, Podemos intensifie la pression sur Izquierda Unida pour qu'elle se détache du PSOE. Ione Belarra a récemment souligné que certains partis doivent choisir entre « construire des candidatures pour la paix » ou continuer à soutenir un gouvernement de guerre. Cette déclaration a mis en lumière les tensions internes au sein de la gauche.
Antonio Maíllo, le leader d'Izquierda Unida, a répondu en accusant Podemos de se cacher derrière des excuses pour éviter de négocier l'unité. Selon lui, Podemos semble avoir déjà pris la décision de se présenter seul aux élections andalouses, en vue de former une candidature pour les élections générales avec Irene Montero comme tête de liste.
Le mécontentement grandit au sein d'Izquierda Unida. Maíllo a fermement rejeté l'idée de quitter le gouvernement, affirmant qu'ils sont engagés sur la voie de la paix et qu'ils défendront leur position politique sans céder aux pressions extérieures. Il a déclaré : « Nous ne suivrons pas la feuille de route d'une organisation extérieure à IU. »
Pourtant, Podemos persiste dans sa demande de retrait du gouvernement. Pablo Iglesias a exprimé son point de vue en soulignant que « l'unité » est incompatible avec un gouvernement qui vend des armes. Il a affirmé qu'avec la situation actuelle, il n'y a pas de marges pour un accord.
La situation politique en Andalousie illustre les tensions croissantes au sein de l'opposition. Les divergences sur la question du budget militaire et le soutien au gouvernement actuel compliquent les efforts pour former une candidature unitaire. Le chemin vers l'unité semble semé d'embûches, et les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l'avenir de l'opposition.