El Ventorro, un restaurant de Valencia, a retiré son panneau d'identification. Cette décision vise à effacer toute trace de la controverse qui l'entoure depuis le drame du 29 octobre. Cependant, la mémoire de cet événement tragique reste vive, surtout avec le retour des manifestations dans les rues.
Les familles des victimes ont exprimé leur colère devant la juge enquêtant sur la tragédie. Ernesto Martínez, ayant perdu sa sœur et sa nièce, a déclaré : "Il ne faut pas laisser le protocole dans un tiroir et aller manger à El Ventorro". Cette déclaration souligne l'importance de la responsabilité politique face à la catastrophe.
Des milliers de personnes ont défilé récemment à Valencia, réclamant la démission de Carlos Mazón. Le slogan de la sixième manifestation était clair : "Mazón, démission". Les participants ont également scandé "le président, à Picassent", soulignant leur frustration face à la gestion de la dana.
Plus de 200 organisations sociales se sont mobilisées pour demander que les responsabilités politiques soient reconnues. Les affiches portaient des phrases percutantes telles que "Mazón parásito" et "ni oubli ni pardon". Ces slogans illustrent la détermination des manifestants à faire entendre leur voix.
Maria Teresa Romero, qui a perdu plusieurs membres de sa famille, a pris la parole lors de la manifestation. Elle a exprimé son besoin de justice, affirmant : "Je demande justice, car rien d'autre ne me sera donné". Son témoignage poignant rappelle les conséquences humaines de la tragédie.
Les manifestants ont également mis en lumière le travail des services d'urgence, dénonçant la privatisation du service 112. Les organisateurs ont souligné que ce service public est soumis à des conditions de travail difficiles, ce qui impacte son efficacité.
La juge de Catarroja, Nuria Ruiz Tobarra, examine les plaintes concernant le service d'urgence 112. Les familles des victimes affirment que de nombreuses appels à l'aide n'ont pas été pris en compte. Cette situation a soulevé des questions sur la gestion des urgences durant la dana.
Emilio Argüeso, ancien secrétaire aux urgences, a également révélé que le 112 n'a pas informé le CECOPI des appels reçus. Cela soulève des doutes sur les protocoles de communication en cas d'urgence, accentuant la nécessité d'une enquête approfondie.
La pression sociale sur Carlos Mazón augmente, passant des manifestations massives à un boycott quotidien. Son absence lors d'événements publics, comme les fêtes de Castellón, témoigne de cette tension. Les sources gouvernementales ont justifié ces annulations par des raisons de sûreté.
Malgré la pression, Mazón a réussi à sécuriser un accord budgétaire avec Vox, ce qui lui a apporté un répit. Son équipe estime qu'il a besoin de temps pour reconstruire son image politique et pour visualiser la reconstruction de la région.
La situation à Valencia reste tendue, avec des manifestations continues et des appels à la justice. Les familles des victimes demandent des comptes, tandis que Carlos Mazón tente de naviguer dans cette crise. La responsabilité politique et la gestion des urgences sont au cœur des préoccupations, et l'avenir de la région dépendra de la manière dont ces questions seront abordées.