Dans les Pyrénées-Orientales, la situation des Jamois est devenue critique. Dominique Chanteau, soutenu par Me Jean Codognès, multiplie les démarches pour que Annick Jamois et son mari Yves restent chez eux. Annick, atteinte de la maladie de Paget, et son époux, âgés respectivement de 87 et 85 ans, font face à une expulsion imminente.
Deux semaines après le délai de deux mois pour exécuter un jugement d'expulsion, l'atmosphère dans leur maison de Perpignan est insupportable. Le couple a reçu un courrier de la préfecture leur demandant de quitter leur domicile rapidement, avec une menace d'intervention de la force publique si nécessaire.
La procédure d'expulsion a été initiée en 2019 par Valérie, la fille adoptive du couple. Elle demande la vente de la maison, qu'elle possède depuis 2003. Cependant, cette demande ne tient pas compte du droit d'usufruit en faveur des Jamois. Dominique Chanteau souligne qu'il serait plus humain de les laisser vivre dans la maison qu'ils ont payée.
Yves et Annick vivent dans un état de tension nerveuse extrême, sans alternative de logement. Annick, clouée au lit depuis trois ans, ne peut envisager de quitter son domicile. La situation soulève des interrogations sur la légitimité de la préfecture à procéder à une expulsion dans de telles conditions.
Depuis la médiatisation de leur cas, Dominique Chanteau recueille l'indignation de nombreux voisins et amis. Ils s'interrogent sur la décision de la préfecture, qui pourrait faire appel à la police pour escorter Annick hors de chez elle. Les solutions de relogement pour le couple semblent inexistantes, ce qui exacerbe la situation.
Me Jean Codognès, l'avocat des Jamois, exprime son désaccord face à cette brutalité. Il espère que des mesures juridiques pourront être prises contre Valérie pour ingratitude, soulignant le lien familial qui unit le couple à leur fille adoptive.
Une enquête sociale est actuellement en cours. L'association Habitat et Humanisme de Perpignan doit fournir un rapport pour éclairer la situation. Ce rapport pourrait influencer la décision de la préfecture concernant l'expulsion. Me Codognès craint une onde de choc politique si l'expulsion se déroule de manière brutale.
Valérie, actuellement au Mans, n'a pas souhaité répondre aux demandes de commentaires. Dominique Chanteau rappelle que Valérie ne peut ignorer la situation de ses parents adoptifs, qui lui ont apporté amour et soutien durant son enfance difficile.
Yves Jamois exprime le souhait de finir sa vie dans la maison où il vit depuis près de vingt ans. Il espère être entendu et que la préfecture reconsidère sa position. La situation des Jamois soulève des questions éthiques et juridiques sur le traitement des personnes âgées et vulnérables en France.