« Je me suis sentie abandonnée de tous » : Malgré un prêt garanti par l'État, elle a perdu son entreprise.

La chute d'une agence immobilière

L'agence immobilière de Véronique n'a pas survécu à la crise sanitaire, malgré un prêt garanti par l'État. À 56 ans, elle était à la tête d'une entreprise florissante dans un petit village de l'Ouest parisien. Sa liquidation a été actée en mars 2023, révélant les défis auxquels font face les petites entreprises.

Dans les années 2010, l'agence de Véronique dominait le marché local avec un chiffre d'affaires annuel de 500 000 euros et une trésorerie de 150 000 euros. Forte de son expérience de trente ans, elle employait jusqu'à sept personnes. Cependant, la pandémie a changé la donne, entraînant une chute brutale de l'activité.

Les conséquences de la pandémie

Début 2020, la pandémie a frappé. Confrontée à des charges mensuelles de 35 000 euros, Véronique a contracté un prêt garanti par l'État, dont le montant pouvait atteindre 100 000 euros. Cependant, elle a choisi de prendre seulement la moitié, estimant qu'elle n'en avait pas besoin.

Malheureusement, la situation s'est rapidement détériorée avec les confinements successifs. Le départ de son directeur de banque, en qui elle avait confiance, a précipité sa chute. Le refus de son remplaçant d'accorder la seconde partie du prêt a été un coup dur.

Le sentiment d'abandon

Véronique exprime son désarroi : « Les banques ne m’ont pas accompagnée, elles m’ont mise des bâtons dans les roues. » Elle se sentait abandonnée, même les découverts autorisés lui ont été refusés. Cette situation a été très difficile à vivre pour elle.

Malgré cette épreuve, elle a fait preuve de résilience. Trois jours après la fermeture de son agence, elle a commencé à travailler comme mandataire immobilier pour un jeune réseau. Elle s'est également formée à la gestion de patrimoine, souhaitant éviter que d'autres subissent les mêmes difficultés.

Appel à une meilleure écoute

Véronique reste amère face à la situation. Elle déclare : « On ne fait que peu de cas des petites structures. » De nombreuses entreprises peinent encore à se relever. Elle plaide pour une meilleure écoute des banques et des pouvoirs publics.

Elle insiste sur la nécessité d'un accompagnement plus adapté et humain. Les défis auxquels font face les petites entreprises doivent être pris en compte pour éviter de nouvelles faillites.

Conclusion

La liquidation de l'agence immobilière de Véronique illustre les difficultés rencontrées par de nombreuses petites entreprises durant la pandémie. Son parcours met en lumière la nécessité d'un soutien accru et d'une écoute attentive de la part des institutions financières. Les leçons tirées de cette expérience pourraient aider à mieux accompagner les entrepreneurs à l'avenir.