Un document récemment révélé montre l'accord de location entre le Prince Andrew et le Crown Estate pour sa résidence à Windsor, le Royal Lodge. Cette situation suscite des interrogations, surtout après les controverses liées à ses liens avec Jeffrey Epstein. Malgré son retrait de titres royaux, Andrew continue de vivre dans un cadre somptueux, ce qui soulève des questions sur le financement de son logement.
Le contrat de location du Royal Lodge, une bâtisse classée Grade II, permet au Prince Andrew de ne payer qu'un loyer symbolique. En effet, il a effectué des paiements forfaitaires importants en 2003, couvrant les rénovations, ce qui lui a permis d'éviter des obligations locatives futures. Ce système a été conçu pour lui garantir une résidence à long terme sans frais mensuels.
Les paiements initiaux, qui dépassent les 8 millions de livres, incluent des réparations et un montant pour racheter les loyers futurs. Le loyer est décrit comme un "peppercorn", symbolisant un paiement minimal, ici de 1 livre, qui n'est pas destiné à générer des bénéfices.
Selon le National Audit Office, les rénovations ont coûté plus de 7,5 millions de livres, dépassant les estimations initiales. Cela soulève des questions sur la manière dont Andrew a pu financer ces travaux en 2003. Le loyer notional de 260 000 livres par an signifie que ses paiements initiaux couvrent environ 33 ans de loyer, rendant les années suivantes pratiquement gratuites.
Malgré les souhaits de Buckingham Palace de le voir quitter ce cadre, Andrew bénéficie d'un bail solide. Ce bail, conclu il y a plus de 20 ans, était perçu comme financièrement avantageux pour le contribuable, évitant des dépenses publiques.
Le bail stipule qu'Andrew doit assurer l'entretien de la propriété, incluant des inspections régulières et des travaux de peinture. Il est également responsable de l'état des jardins et des espaces extérieurs. Ces obligations renforcent son engagement à maintenir le Royal Lodge en bon état.
De plus, des clauses interdisent l'atterrissage d'hélicoptères et le jeu sur les lieux, soulignant les restrictions imposées par le bail. Ces conditions rendent difficile pour Andrew de renoncer à sa résidence, d'autant plus qu'il partage le lieu avec son ex-épouse, Sarah Ferguson.
Le contrat de location a été signé il y a plus de 22 ans, ce qui signifie que le montant qu'Andrew pourrait récupérer s'il quittait le Royal Lodge diminue avec le temps. Actuellement, il pourrait récupérer environ 186 000 livres pour chaque année restante jusqu'en 2028.
Le bail doit expirer en juin 2078, bien au-delà de son espérance de vie. De plus, il contient une clause permettant à son ex-épouse et à ses filles, les princesses Beatrice et Eugenie, de continuer à y vivre.
Les arrangements financiers du Prince Andrew soulèvent des questions importantes sur l'utilisation des fonds publics. Alors que le gouvernement examine la situation, des voix s'élèvent pour demander des comptes. La nécessité d'une transparence accrue est plus que jamais d'actualité, surtout face à la perception publique de ses privilèges. La situation du Prince Andrew continue de susciter des débats au sein de la famille royale.