Depuis une dizaine de jours, des attaques ciblent l’administration pénitentiaire en France. Ces agressions visent notamment des véhicules et des domiciles d’agents. La CGT Pénitentiaire, ne trouvant pas d’oreilles attentives, appelle à une journée « prison morte » le 28 avril.
Les prisons et l’administration pénitentiaire sont devenues la cible de plusieurs incidents graves. En début de semaine, cinq véhicules administratifs ont été incendiés à Caen. De plus, des inscriptions « DDPF » ont été observées sur un véhicule d’un surveillant dans l’Oise.
Des centres de détention ont également été visés dans le Rhône, et une agente a été la cible de tirs de kalachnikov en Isère. Ces événements soulignent une situation inquiétante pour le personnel pénitentiaire.
Selon Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, 65 faits visant l’administration pénitentiaire ont été recensés dans un tiers des départements. Il a déclaré que ces faits sont récents et sans doute coordonnés.
La CGT Pénitentiaire évoque un sentiment d’abandon parmi les agents. Dans son communiqué, le syndicat dénonce une situation persistante de surpopulation et de manque d’effectifs, aggravant les conditions de travail.
Le 28 avril, deux réunions sont prévues à la direction de l’administration pénitentiaire. Cependant, le syndicat estime que ces rencontres ne changeront rien aux difficultés rencontrées par le personnel. Ils expriment leur frustration face à des mesures d’austérité continues.
La CGT Pénitentiaire appelle tous les agents à participer à une journée « prison morte », qui inclura un débrayage de 15 minutes à chaque prise de service. Cela vise à attirer l’attention sur les conditions de travail difficiles.
Le syndicat insiste sur le fait que s’attaquer à un agent ou à sa famille, c’est s’attaquer à toute la famille pénitentiaire. Ils affirment que l’administration n’a jamais autant souffert depuis des événements tragiques précédents.
La mobilisation des agents est essentielle pour faire entendre leurs revendications. La CGT Pénitentiaire continue de lutter pour des conditions de travail plus sûres et respectueuses.
Les récentes attaques contre l’administration pénitentiaire soulignent une crise profonde au sein de ce secteur. Le sentiment d’abandon des agents et les conditions de travail difficiles exigent une attention immédiate. La journée « prison morte » pourrait être un tournant pour faire entendre leurs voix.