La révélation d'informations sensibles soulève des questions cruciales concernant le respect des droits fondamentaux, notamment le droit à la défense. Dans ce contexte, l'Ilustre Colegio de la Abogacía de Madrid (ICAM) a décidé d'agir en justice contre des responsables de la fiscalité pour la fuite de données.
L'ICAM a demandé au magistrat du Tribunal Suprême, Ángel Hurtado, de traduire en justice le fiscal général de l'État, ainsi que la fiscal chef de Madrid. Cette demande fait suite à la fuite d'informations concernant le compagnon d'Isabel Díaz Ayuso.
Dans son acte d'accusation, l'ICAM réclame quatre ans de prison pour Álvaro García Ortiz, ainsi qu'une amende de 18 mois à raison de 150 euros par jour. De plus, il demande une suspension de trois ans de toute fonction publique pour le délit de révélation de secrets.
Concernant Pilar Rodríguez, considérée comme cooperadora necesaria, l'ICAM exige une peine de trois ans de prison, accompagnée d'une amende de 75 euros par jour pendant 12 mois. Une suspension de deux ans de son emploi est également demandée.
De plus, l'ICAM souhaite que le Tribunal Suprême impose une inhabilitation spéciale pour le poste de fiscal provincial de Madrid à Rodríguez.
Selon l'ICAM, García Ortiz et Rodríguez ont agi avec mépris pour les principes de légalité et d'impartialité. Ils auraient cherché à tirer un avantage politique en divulguant des informations confidentielles liées à des affaires judiciaires.
Cette accusation met en lumière la gravité de la situation, soulignant que les données divulguées compromettent le droit à la défense des personnes concernées. Les informations révélées ont été jugées comme des éléments confidentiels sur la responsabilité pénale.
L'ICAM insiste sur le fait que les actions des accusés ont gravement affaibli la crédibilité du ministère public. Cela nuit aux principes d'objectivité et de confiance, essentiels dans les interactions entre les avocats et le ministère public.
En outre, toute fuite d'informations entraîne des dommages réputationnels et affecte le bon déroulement des procédures judiciaires. L'ICAM souligne que ces violations portent atteinte aux droits des justiciables.
La situation actuelle met en lumière des enjeux critiques autour de la protection des données et du respect des droits fondamentaux. L'ICAM, en tant que représentant des avocats, appelle à des mesures strictes contre ceux qui compromettent l'intégrité du système judiciaire. Ces événements soulignent la nécessité d'une vigilance accrue pour préserver la confidentialité et les droits des individus dans le cadre judiciaire.