Déjà Plein : Le Nouveau Centre Pénitentiaire de Troyes-Lavau Accueillera la Prison Préfabriquée de Darmanin

Introduction

Dans l’Aube, la nouvelle prison de Troyes-Lavau, inaugurée fin 2023, va bénéficier d'une extension innovante. Ce projet prévoit l'ajout de structures préfabriquées pour accueillir 50 détenus en semi-liberté ou en fin de peine. Cette initiative a suscité des réactions variées, notamment en raison de la rapidité de sa mise en place.

Une décision surprenante

Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a décidé de construire une prison préfabriquée près de Troyes, ce qui a surpris de nombreux acteurs du secteur. En effet, moins d’un an et demi après l’ouverture de la prison de Troyes-Lavau, cette extension est la première de son genre. Elle répond à un besoin urgent de places pour les détenus en courte peine.

Cédric Buirette, secrétaire du syndicat FO-Justice, a exprimé ses préoccupations concernant l'absence de quartier dédié aux détenus en semi-liberté. Il souligne que l'ancienne prison de la rue Hennequin avait un centre de semi-liberté, un élément crucial qui a été négligé dans le projet initial.

Réactions des élus locaux

Les élus de la région, dont le maire de Lavau Jacques Gachowski et François Baroin, président de Troyes Champagne Métropole, ont soutenu la construction de cette nouvelle prison. Cette extension de 50 places en semi-liberté est perçue comme une réponse logique aux besoins de sécurité et de réinsertion des détenus.

François Baroin a commenté que cette décision s'inscrit dans une tradition carcérale de la région et montre la volonté des élus de collaborer avec l'État pour construire de nouvelles places de prison d'ici 2027.

Défis liés à l’effectif pénitentiaire

Malgré l'extension prévue, des inquiétudes persistent concernant le personnel pénitentiaire. Actuellement, la prison fonctionne avec 157 agents, alors qu'elle devrait en avoir 175. Cette situation soulève des questions sur la capacité à gérer une population carcérale en constante augmentation.

Cédric Buirette a également noté que la prison a atteint sa capacité maximale, avec 480 détenus pour 476 places. Il a exprimé sa satisfaction quant à l'ouverture progressive de la prison, tout en soulignant les défis liés à la surpopulation carcérale.

Questions sur l'avenir des détenus

Le représentant de FO-Justice s'interroge sur le flux de détenus qui seront accueillis dans cette nouvelle structure. Actuellement, il y a entre 15 et 20 personnes en semi-liberté chaque année. L'ajout de 50 places pourrait signifier un changement dans la gestion des détenus.

Il s'inquiète également de la possibilité de mélanger différents types de détenus dans la même structure, ce qui pourrait créer des problèmes de gestion. La question du transfert de détenus depuis la région parisienne reste également en suspens.

Conclusion

La construction de cette prison préfabriquée à Troyes-Lavau soulève de nombreuses questions sur la gestion des détenus et le personnel pénitentiaire. Alors que l'ouverture est prévue pour l'automne 2026, il est crucial de trouver des solutions durables pour garantir la sécurité et le bien-être des détenus. Les défis restent nombreux, mais l'engagement des élus et des syndicats pourrait porter ses fruits à long terme.