La construction d'une nouvelle prison à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, est prévue d'ici 2028. Ce projet, annoncé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, vise à répondre à la surpopulation carcérale croissante dans la région. Cette prison sera la troisième de haute sécurité en France, après celles de Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe.
Le nouveau centre pénitentiaire sera situé au cœur de la forêt amazonienne et s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large de cité judiciaire. Ce projet a été initié pour résoudre la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, qui affiche une densité carcérale alarmante de 134,7 %.
Le coût de cette prison est estimé à 400 millions d'euros, et le permis de construire devrait être signé prochainement. La prison comprendra 500 places, dont un quartier de haute sécurité pour les narcotrafiquants.
Ce quartier sera spécialement conçu pour accueillir des détenus considérés comme extrêmement dangereux. Sur les 500 places, 60 seront réservées à des narcotrafiquants, ainsi que 15 places pour des individus condamnés pour terrorisme djihadiste.
Gérald Darmanin a souligné l'importance de garantir la sécurité des citoyens ultramarins, affirmant que des mesures strictes seront mises en place pour gérer ces détenus.
Le nouveau quartier de haute sécurité sera soumis à un régime carcéral très strict. Ce régime, inspiré des lois anti-mafia italiennes, limitera les promenades et les visites des détenus. De plus, une surveillance électronique sera mise en place 24 heures sur 24.
Des dispositifs tels que des brouilleurs de téléphones et des drones seront également intégrés pour assurer la sécurité de l'établissement.
En plus de la prison, le site de Saint-Laurent-du-Maroni comprendra un tribunal judiciaire et un service pénitentiaire d'insertion et de probation. Cela s'inscrit dans une volonté de moderniser le système judiciaire en Guyane.
Ce projet ambitieux vise à améliorer la gestion pénitentiaire et à offrir un cadre plus sécurisé pour les détenus et le personnel.
La future prison de Saint-Laurent-du-Maroni représente un tournant dans la gestion pénitentiaire en Guyane. Avec la création d'un quartier de haute sécurité et un régime carcéral strict, le gouvernement espère répondre aux défis de la surpopulation carcérale et garantir la sécurité des citoyens. Ce projet, qui devrait voir le jour d'ici 2028, est un pas vers une réforme nécessaire du système judiciaire dans cette région.