Sandrine Rousseau a été menacée de mort sur le réseau social X par Nâzim Boudjenah l'été dernier. Ce vendredi, le tribunal a condamné cet ancien pensionnaire de la Comédie-Française à neuf mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Cette décision vise à faire comprendre la gravité des menaces proférées contre les élues écologistes.
Boudjenah devra suivre des soins psychologiques pendant deux ans et est interdit de contact avec les victimes, Rousseau et Alice Coffin. De plus, il a reçu une amende de 300 euros et doit suivre un stage de lutte contre la haine en ligne. Cette condamnation intervient après un passé judiciaire déjà chargé.
En effet, l'ancien comédien de 52 ans avait été condamné en juin 2021 à six mois d'emprisonnement avec sursis pour des menaces de mort envers une ancienne petite amie. Sa récidive dans cette affaire soulève des questions sur son comportement et son respect des lois.
À la barre, Nâzim Boudjenah a reconnu les faits et a exprimé ses excuses. Il a déclaré : « Je tiens à réitérer mes excuses auprès de Sandrine Rousseau et Alice Coffin ». Cependant, ses excuses semblent insuffisantes face à la gravité de ses actes.
Lors de son témoignage, il a expliqué qu'il était dans un état de détresse et se sentait perdu. Son passé tumultueux, notamment avec son ex-petite amie, a contribué à son état actuel. Il a également mentionné un discours ambiant qui dévalorise les femmes dans certaines situations.
Sandrine Rousseau a rappelé que Boudjenah avait déjà été condamné pour des violences verbales. Elle s'interroge sur ce qu'il a réellement compris de ses condamnations. Elle a souligné l'importance de considérer la gravité des menaces de viol et de meurtre.
Rousseau a également dénoncé la tendance à minimiser ces menaces, en se demandant à quel moment on peut penser qu'elles ne sont pas graves. Sa prise de parole met en lumière la nécessité de prendre ces menaces au sérieux.
La procureure a fait remarquer que 85 % des violences physiques et 97 % des violences sexuelles sont commises par des hommes. Elle a insisté sur le fait que les femmes et les enfants sont souvent en danger, que ce soit dans l'espace public ou dans le cyberespace.
Cette situation met en avant un problème sociétal majeur. Les violences envers les femmes sont un sujet de préoccupation croissant, et il est crucial d'en discuter ouvertement pour avancer vers une société plus juste.
La condamnation de Nâzim Boudjenah pour menaces de mort contre Sandrine Rousseau et Alice Coffin souligne l'importance de la justice face aux violences. Les excuses de Boudjenah et son parcours personnel ne suffisent pas à annuler la gravité de ses actes. Il est impératif de continuer la lutte contre les violences faites aux femmes, tant dans la vie réelle que dans le cyberespace.