Dans la cave d'un bar niçois, un homme a été coulé dans du béton en février 2022. La cour d’assises des Alpes-Maritimes a condamné un gérant de bar de 58 ans à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué un client dans un accès de rage. Ce verdict représente la peine maximale requise par l'avocat général.
Un ancien boxeur de 38 ans, présent lors du drame, a également été condamné à cinq ans de prison ferme pour non-assistance à personne en danger et modification de scène de crime. Les proches de la victime ont exprimé leur douleur à l’annonce du verdict.
Le 6 février 2022, M’hand Goumiri a quitté son appartement sans laisser de traces. L’enquête s'est rapidement concentrée sur le gérant de l’Atrium, un bar que la victime fréquentait souvent. Les deux hommes étaient en conflit, et la victime avait tenté de contacter le gérant à plusieurs reprises le soir de sa disparition.
Une perquisition en juin 2022 a révélé des traces de sang dans le bar. Les enquêteurs ont découvert un sarcophage en béton contenant le corps momifié de M’hand Goumiri. Les raisons du conflit demeurent floues, mais le gérant a affirmé que la victime le harcelait.
Lors de la nuit fatidique, le gérant, excédé par les appels de M’hand Goumiri, a passé son téléphone à un boxeur présent. Au lieu de calmer la situation, la victime a défié le boxeur, déclarant qu'il n'avait pas peur de lui. Des témoins ont rapporté avoir vu des échanges de coups entre les deux hommes.
Le gérant, décrit comme sujet à des crises de colère, a ensuite attaqué M’hand Goumiri dans les toilettes. Il a expliqué aux enquêteurs que s'il n'avait pas été provoqué, rien ne serait arrivé. Il a affirmé qu'il voulait simplement « corriger » la victime.
Le boxeur, qui a tenté d'intervenir, a finalement eu peur du gérant et n'a pas appelé les secours. Après le verdict, il a fait l'objet d'un mandat de dépôt. L'absence d'intervention de sa part a soulevé des questions sur sa responsabilité dans cette affaire tragique.
Les avocats des deux accusés ont annoncé leur intention de faire appel, laissant planer un doute sur l'issue finale de cette affaire. Les conséquences de ce meurtre continuent d'affecter les proches de la victime, qui pleurent la perte d'un être cher.
Cette affaire tragique souligne les dangers des conflits personnels et des réactions violentes. Le verdict de la cour d’assises rappelle la gravité des actes commis dans un moment de rage. Les familles touchées par ce drame espèrent que justice sera faite, même si les procédures d'appel sont en cours.