Le procès de Luis Rubiales, ancien président de la Fédération espagnole de football, a récemment pris fin. Accusé d'avoir embrassé sans consentement Jenni Hermoso, attaquante de l'équipe nationale, il attend désormais un verdict. Ce cas soulève des questions importantes sur le consentement et la pression exercée sur les victimes.
Le procès s'est terminé vendredi après neuf jours d'audience à San Fernando de Henares, près de Madrid. Le juge, José Manuel Fernández-Prieto, a annoncé que le jugement serait mis en délibéré, sans indiquer la durée de cette période. En Espagne, ce délai peut souvent s'étendre sur plusieurs semaines.
Les avocats des co-accusés de Rubiales ont plaidé pour leur défense, évoquant les pressions exercées sur Jenni Hermoso pour minimiser l'incident. Le procureur a demandé une peine de deux ans et demi de prison pour Rubiales, incluant un an pour agression sexuelle.
Jenni Hermoso a témoigné qu'elle n'avait jamais consenti à ce baiser. Elle a également exprimé son dégoût et son sentiment de manque de respect. Les pressions qu'elle a subies après cet incident ont été qualifiées d'« innombrables », visant à étouffer le scandale.
La ministre de l'Égalité, Ana Redondo, a souligné l'importance de la législation espagnole sur la liberté sexuelle, qui place le consentement au centre des relations. Cette législation vise à combattre le patriarcat et le machisme.
L'avocate de Rubiales, Me Olga Tubau Martínez, a plaidé pour la relaxe, qualifiant le comportement de son client d'« inapproprié », mais pas criminel. Elle a contesté l'idée de coercition, précisant que demander ou insister ne constitue pas une contrainte.
Rubiales lui-même a affirmé être « absolument sûr » que Jenni Hermoso avait consenti. Cependant, il a reconnu que son geste n'était pas approprié et qu'il aurait dû garder son sang-froid lors de la victoire de l'équipe.
Le procès de Luis Rubiales met en lumière des enjeux cruciaux concernant le consentement et les violences sexuelles. La décision du tribunal pourrait avoir des répercussions significatives sur la perception des comportements inappropriés dans le sport. La société attend avec impatience le verdict, qui pourrait influencer la législation et les attitudes envers ces questions délicates.