Le 22 septembre 2018, une marche d’hommage a rassemblé 400 personnes à Saint-Denis. Cette marche était dédiée à Luigi, un jeune de 16 ans tué quelques jours plus tôt. La communauté s'est unie pour rendre hommage à la victime et dénoncer la violence qui sévit dans le quartier.
Ce jeudi matin, l’avocate générale a requis vingt-huit ans de réclusion pour Ridwane A., âgé de 26 ans. Il est accusé du meurtre de Luigi Oliveira, abattu à Saint-Denis d’une balle de Kalachnikov dans la gorge. Les co-accusés, Abdramane F. et Mohamed K., ont vu des peines de 25 ans demandées à leur encontre.
Les autres accusés, Cheikh T. et Yassine B., font également face à des peines requises de 20 ans et 3 ans respectivement. Tous sont poursuivis pour meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs, ce qui pourrait les mener à la réclusion criminelle à perpétuité.
Ce soir-là, des jeunes de Joliot-Curie ont mené une expédition punitive contre leurs rivaux de la cité Romain Rolland. Cette attaque a été déclenchée pour des raisons obscures, entraînant des tirs en réponse. Amin, le copain de Luigi, a été blessé au cours de cette soirée tragique.
Les auteurs présumés ont été identifiés dès le soir du meurtre par des témoins et la victime rescapée. Malgré des écoutes téléphoniques accablantes, les accusés ont continué à nier leur implication durant le procès.
Les experts ont décrit des traits psychopathiques chez les accusés, ainsi qu’un sentiment de toute-puissance ancré dans la violence. Ce sentiment est exacerbé par l'appartenance à un groupe, qui semble primer sur la loi. L’avocate générale a souligné que cet esprit de groupe avait conduit à des actes tragiques.
Ridwane A. a tenté de se défendre en affirmant avoir croisé le vrai tueur, mais cette déclaration n'a pas convaincu l’avocate générale. Les avocats de la défense plaident désormais pour l’acquittement de leurs clients, mettant en avant les doutes entourant le dossier.
Alors que le procès se poursuit, les avocats de la défense, notamment celui de Yassine B., ont déjà demandé l’acquittement. Marie-Christine Desarbres, avocate de Ridwane A., a également exprimé son intention de plaider l’acquittement, soulignant les doutes qui pèsent sur l'affaire.
Ce procès met en lumière des questions profondes sur la violence et l'appartenance à des groupes dans les quartiers sensibles. La communauté attend désormais le verdict avec impatience.