Une surveillante de la prison d'Aix-Luynes, située dans les Bouches-du-Rhône, est soupçonnée d'être impliquée dans un vaste réseau de trafic de stupéfiants entre la France et l'Espagne. Elle a été mise en examen et placée en détention provisoire, comme l'a annoncé le procureur d'Aix-en-Provence.
Cette agente pénitentiaire était déjà suspendue depuis plusieurs mois par l'administration pénitentiaire, selon des sources. Elle est accusée d'avoir organisé le trafic et les importations de drogues en France, utilisant une méthode appelée « go fast », qui consiste à transporter des stupéfiants à grande vitesse pour éviter les contrôles de police.
La surveillante, ainsi que quatre autres complices, a été interpellée pour importation et trafic de stupéfiants par la brigade de recherches d'Aix-en-Provence. Cette information a été confirmée par le procureur Jean-Luc Blachon, suite à une enquête approfondie.
Lors de cette opération, les policiers ont également saisi plusieurs dizaines de kilos de cannabis, impliquant certains des complices. Ces saisies démontrent l'ampleur du trafic et la nécessité d'une action renforcée contre ce phénomène.
Entre 2018 et 2024, la pénitentiaire a prononcé 25 sanctions, dont 22 révocations, à l'encontre d'agents pour des faits de trafic ou de corruption. Ces chiffres, bien que préoccupants, semblent relativement faibles au regard de l'ampleur du phénomène.
Jean-Paul Chapu, secrétaire général de la mission de contrôle interne de l'administration pénitentiaire, a déclaré qu'il s'agissait seulement de la face visible du problème, soulignant la nécessité d'une vigilance accrue face à la corruption et à la criminalité organisée.
Cette affaire met en lumière les défaillances au sein du système pénitentiaire et la nécessité d'une réforme pour lutter contre le trafic de stupéfiants. La collaboration entre les autorités judiciaires et pénitentiaires est essentielle pour prévenir de tels incidents à l'avenir.