
Un centenaire de prisonniers politiques a été libéré après les élections présidentielles de 2024. La majorité des personnes libérées se trouvait dans la prison de Tocorón, tandis que des libérations ont également eu lieu dans la prison pour femmes des Crisálidas. Cette annonce a suscité des réactions positives au sein des organisations de défense des droits humains.
Le Comité pour la Liberté des Prisonniers Politiques a déclaré : "Chaque nom qui sort des listes de reclusion injuste représente une victoire pour la vérité et l'espoir." Ce comité a également lancé la campagne "La table de ceux qui attendent", visant à libérer les 902 prisonniers politiques identifiés par le Forum Penal.
Des organisations de droits humains ont confirmé la libération d'environ 70 prisonniers politiques dès les premières heures du matin. Par la suite, le Ministère pour le Service Pénitentiaire a officialisé la libération de 99 personnes, soulignant l'importance de ces avancées.
Traditionnellement, le chavisme applique une stratégie de portes tournantes pendant la période de Noël, libérant des groupes de prisonniers après des semaines de detentions illégales et de disparitions forcées. Parmi les premiers libérés figurent trois des quatre mineurs emprisonnés par Nicolás Maduro suite au megafraude électoral de l'année précédente.
Les familles ont également confirmé la libération de plusieurs détenus notables, dont Eduak Ramírez et Luiz Perozo. Ces libérations soulèvent des questions sur le caractère sélectif et discrétionnaire de ces décisions, comme l'a souligné l'organisation Justicia, Encuentro y Perdón.
Pour l'instant, aucun des libérés ne figure sur la liste des 20 prisonniers de nationalité espagnole, qui sont principalement détenus dans les prisons du Rodeo 1 et du Helicoide. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a récemment rencontré les familles de trois des prisonniers espagnols accusés à tort.
Les familles ont exprimé leur déception quant à l'absence de prisonniers d'opinion parmi ceux qui ont été libérés. Des noms comme Rocío San Miguel et Javier Tarazona n'ont pas été inclus dans cette nouvelle vague de libérations, comme l'a indiqué Óscar Murillo, coordinateur général de l'organisation Provea.
La libération récente de prisonniers politiques au Venezuela représente un moment important, bien que les libérations sélectives soulèvent encore des inquiétudes. Les organisations de défense des droits humains continuent de réclamer la libération de tous ceux qui restent détenus pour des raisons politiques. L'avenir des prisonniers politiques reste incertain, mais la lutte pour leurs droits se poursuit.