Libération anticipée de centaines de prisonniers en Écosse à venir
Libération anticipée de prisonniers en Écosse
La libération anticipée de centaines de prisonniers a débuté, marquant une nouvelle tentative pour réduire la surcharges dans les prisons écossaises. Jusqu'à 390 détenus, condamnés à moins de quatre ans, seront libérés après avoir purgé 40% de leur peine, grâce à une législation d'urgence adoptée l'année dernière. Cette mesure vise à alléger la pression sur un système carcéral déjà saturé.
Les libérations se feront en trois vagues sur une période de six semaines, à partir de mardi. Cependant, les prisonniers condamnés pour violences domestiques ou crimes sexuels ne sont pas éligibles. Angela Constance, la secrétaire à la Justice, a déclaré que la population carcérale était "trop élevée".
Situation actuelle des prisons écossaises
À la fin de la semaine dernière, l'Écosse comptait 8 344 détenus, dépassant la capacité cible de 8 007 places. L'été dernier, 477 prisonniers avaient déjà été libérés de manière anticipée, mais 61 d'entre eux sont retournés en détention avant leur date de libération prévue. Cela souligne la fragilité de la situation.
Les prisons en Écosse, comme à Barlinnie, sont confrontées à des défis croissants. Le directeur de cette prison a même admis qu'il aurait "du mal" à survivre en tant qu'inmate. La nécessité de réformes est donc de plus en plus pressante.
Impact sur les victimes
Les libérations anticipées suscitent des inquiétudes, notamment pour les victimes de crimes. La charité Victim Support Scotland (VSS) a exhorté les victimes à s'inscrire à un programme d'alerte concernant les libérations. Actuellement, peu de victimes participent, et la VSS appelle à une approche plus proactive.
Kate Wallace, la directrice de la VSS, a souligné que certaines victimes s'inquiètent pour leur sécurité ainsi que celle de leur famille lors de la libération d'un détenu. Les libérations peuvent raviver des traumatismes anciens, ce qui complique la situation pour ceux qui ont déjà souffert.
Critiques du système de libération anticipée
Jordan Robertson, ancien prisonnier, critique le système actuel, le qualifiant de "mesure à très court terme". Selon lui, la réhabilitation devrait être une priorité, plutôt qu'une simple libération pour désengorger les prisons. Il souligne que les détenus sont souvent "entreposés" en raison de la demande des tribunaux.
Les critiques, qu'elles viennent de la gauche ou de la droite, estiment que cette situation est le résultat d'un échec du gouvernement écossais à construire de nouvelles prisons. Les réformes sont jugées nécessaires pour répondre aux problèmes réels de violence et de toxicomanie.
Conclusion
La libération anticipée des prisonniers en Écosse soulève des questions cruciales sur le système carcéral et la réhabilitation. Bien que cette mesure vise à réduire la surpopulation, elle doit être accompagnée d'une réflexion plus large sur la manière de traiter les détenus et de protéger les victimes. L'équilibre entre sécurité publique et réhabilitation reste un défi majeur pour le gouvernement écossais.
