Les Palestiniens ont célébré le retour des prisonniers récemment libérés par Israël, accueillant des centaines de détenus avec des larmes et des cris de joie. Ces prisonniers ont été réunis avec leurs familles à Gaza et en Cisjordanie occupée. Cette libération a impliqué environ 250 prisonniers condamnés pour divers crimes, ainsi que 1 700 détenus de Gaza retenus sans inculpation.
Les prisonniers, sortant d'un bus de la Croix-Rouge à Ramallah, étaient souvent vêtus de kefiehs, affichant des visages pâles et émaciés. Certains avaient du mal à marcher. Leur libération fait partie d'un échange où 20 otages israéliens ont été relâchés par le Hamas, avec l'espoir de récupérer également les restes de certains otages décédés.
Les familles des prisonniers ont exprimé des sentiments mêlés de joie et de douleur. Amro Abdullah, 24 ans, attendait son cousin Rashid Omar, arrêté en 2005. "Je veux vivre une vie heureuse, sans occupation", a-t-il déclaré. Cette libération a également été marquée par des craintes quant à la réaction des autorités israéliennes, qui souhaitaient éviter les scènes de fête observées lors d'échanges précédents.
À Gaza, des familles se sont rassemblées à l'hôpital Nasser, espérant retrouver leurs proches. "C'est un jour de joie", a déclaré Muhammad Hasan Saeed Dawood, qui attendait son fils. Il a décrit cette journée comme un jour national malgré les souffrances causées par la guerre.
Les témoignages sur les conditions de détention des prisonniers libérés à Ramallah sont préoccupants. Plusieurs médecins et membres de la famille ont rapporté des violences subies par les prisonniers avant leur libération. Bien que la BBC ne puisse pas vérifier ces allégations, la cour suprême israélienne a reconnu le mois dernier que les prisonniers palestiniens ne recevaient pas une alimentation adéquate.
Aya Shreiteh, du Club des prisonniers palestiniens, a affirmé que les droits des prisonniers avaient été gravement violés. "Ils ont souffert de faim et d'exposition à des maladies", a-t-elle déclaré. Malgré cela, elle a exprimé un sentiment d'espoir pour l'avenir.
Cette libération de prisonniers s'inscrit dans le cadre du premier phase du plan de paix de Donald Trump, visant à mettre fin à la guerre à Gaza. Cette guerre a été déclenchée par les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, qui ont causé la mort d'environ 1 200 personnes et l'enlèvement de 251 autres. En réponse, Israël a lancé une offensive militaire qui a fait plus de 67 682 victimes palestiniennes.
Un cessez-le-feu a été établi récemment, ouvrant la voie à des négociations sur les étapes suivantes du plan de paix. Les événements récents soulignent la complexité et la gravité de la situation dans la région.
La libération de ces prisonniers a suscité des émotions intenses parmi les familles et les communautés palestiniennes. Malgré les défis et les souffrances persistants, cette journée a apporté un souffle d'espoir pour un avenir meilleur. Les conséquences de ce conflit continuent d'affecter profondément la vie des Palestiniens, mais des moments comme celui-ci rappellent l'importance de la solidarité et de la résilience.