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Chaos dans les prisons basques : 95 000 heures supplémentaires, prisons saturées et 200 agents intérimaires non formés dans les modules

Publié le : 19 mars 2025

La situation actuelle des prisons au Pays Basque

Le modèle pénitentiaire basque, dirigé par le PNV et géré actuellement par le PSOE, a eu recours à 95 000 heures supplémentaires depuis octobre 2021. Cette situation alarmante découle d'un manque de personnel dans les trois prisons, un problème que le gouvernement d'Urkullu a accepté sans discussion. Selon le président du PNV, Andoni Ortuzar, cela a été une concession de Pedro Sánchez à Bildu.

Actuellement, il y a 1 762 détenus dans les centres de Zaballa, Basauri et Martutene, dépassant ainsi les capacités opérationnelles. La récente démission de 87 fonctionnaires a conduit le gouvernement basque à recruter 200 intérimaires, dont beaucoup sont jeunes et sans formation, pour surveiller les modules déjà saturés.

Les défis organisationnels des prisons

Pablo Martínez, le nouveau directeur général du Service Pénitentiaire basque, tente de minimiser le chaos organisationnel qui règne dans ces établissements. Les prisons de Zaballa, Basauri et Martutene accueillent 447 détenus de plus que la limite fixée par le gouvernement. Ce surpeuplement est particulièrement critique à Basauri, où il y a 276 détenus supplémentaires par rapport à la capacité maximale autorisée.

Martínez explique que depuis 2021, le nombre de prisonniers a augmenté de 300 personnes, en partie à cause de transferts depuis d'autres établissements pénitentiaires espagnols. Il souligne que tous les prisonniers d'ETA qui ont demandé à être rapprochés des prisons basques ont obtenu satisfaction, tandis que seulement 24% des prisonniers "communs" ont été acceptés.

Heures supplémentaires et recours aux intérimaires

Le nouveau directeur a admis que l'utilisation des heures supplémentaires est récurrente depuis octobre 2021. Les représentants syndicaux des fonctionnaires de prison ont dénoncé cette pratique, affirmant qu'elle est nécessaire pour assurer les services aux détenus. L'ancien directeur de Zaballa, Benito Aguirre, a même reconnu avoir eu recours à ces heures pour maintenir le fonctionnement des services pénitentiaires.

Les chiffres fournis par le gouvernement basque sont sans appel. Depuis octobre 2021, le Département de Justice a dépensé près de 1,5 million d'euros pour ces heures supplémentaires, totalisant 95 275 heures. Ce chiffre est jugé inacceptable, tant dans le secteur public que privé, et souligne l'urgence d'une réforme.

Recrutement et formation des intérimaires

Pour pallier le déficit de personnel, le gouvernement a décidé de recruter 200 intérimaires, dont 105 sont déjà en service. Ces intérimaires bénéficient d'une formation accélérée de dix jours et d'un accompagnement par des collègues expérimentés. Cependant, cette solution temporaire soulève des inquiétudes quant à la qualité des services fournis.

Un nouveau défi se profile à l'horizon, en mai prochain, lorsque prendra fin le contrat de 50 intérimaires qui occupent des postes dans l'administration centrale du modèle pénitentiaire. Martínez a confirmé qu'ils ne seront pas reconduits, mais il espère que leur expérience leur permettra de postuler à des postes permanents lors de la prochaine Offre Publique d'Emploi.

Conclusion

La situation actuelle des prisons au Pays Basque est préoccupante, marquée par un surpeuplement et un manque de personnel. Les efforts pour recruter des intérimaires et utiliser des heures supplémentaires montrent l'urgence d'une réforme. Le défi reste de garantir la sécurité et le bien-être des détenus tout en assurant un fonctionnement efficace des établissements pénitentiaires.

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