La comédie peut sembler légère, mais elle cache une profonde vérité. Votemos, réalisé par Santiago Requejo, joue avec les perceptions tout en révélant une fable morale qui amuse et dérange. Au cœur de cette œuvre, nous découvrons Clara Lago, une actrice qui jongle entre le drame et la farse, et qui explore les thèmes de l'amour et de la peur.
La filmographie de Requejo aborde des sujets délicats, notamment la stigmatisation des maladies mentales. Dans une réunion de voisins, la question de l'acceptation d'un nouveau locataire, souffrant de troubles mentaux, suscite des discussions animées. Ce qui émerge de ces débats est à la fois drôle et cruel.
Clara Lago souligne que la perception du véganisme est souvent biaisée. Son restaurant à Madrid, bien que végan, attire même des clients non véganes, prouvant que les préjugés peuvent être surmontés par la découverte. Elle évoque sa transition vers le véganisme, motivée par un impact environnemental révélateur.
La question des préjugés est centrale dans Votemos. Lago explique que les personnes atteintes de maladies mentales sont souvent victimes d'une méconnaissance généralisée. Les médias contribuent à cette perception en présentant des cas extrêmes comme représentatifs de l'ensemble. Ainsi, les maladies mentales sont souvent associées à la violence, alors que la réalité est bien différente.
Elle insiste sur l'importance de l'éducation et de l'information pour changer les mentalités. En s'informant, on comprend que les personnes souffrant de troubles mentaux sont souvent plus en danger pour elles-mêmes que pour les autres. Ce changement de perspective est crucial pour réduire la stigmatisation.
Dans une société de plus en plus polarisée, le dialogue devient essentiel. Lago note que la capacité à débattre et à changer d'avis s'amenuise. Les gens s'accrochent à leurs opinions sans écouter celles des autres, ce qui nuit à la cohésion sociale.
Elle souligne que, surtout en tant que personnalité publique, la pression d'avoir une opinion sur tout est immense. Les réseaux sociaux exacerbent cette situation, rendant chaque déclaration sujette à une réaction immédiate. Cela crée un climat où l'on craint de s'écarter de l'opinion dominante.
Votemos questionne également notre conception de la démocratie. Si voter est fondamental, cela ne doit pas occulter les droits humains. Lago évoque les dangers de la nostalgie pour des régimes autoritaires, qui émergent lorsque le consensus est remis en question.
Elle rappelle que les véritables moteurs de nos actions sont l'amour et la peur. Pour contrer la polarisation, il est essentiel de cultiver la curiosité et l'empathie. En fin de compte, l'amour est la clé pour dépasser nos préjugés et construire une société plus inclusive.
Votemos est bien plus qu'une simple comédie. C'est une réflexion profonde sur les préjugés, l'acceptation et la complexité de la démocratie. Clara Lago, à travers son rôle, nous invite à remettre en question nos perceptions et à embrasser la diversité avec amour et empathie.