
Jamais auparavant, les prix des principaux carburants n'avaient été aussi bas qu'en cette fin d'année 2025. En moyenne, le prix était inférieur à 1,60 euro le litre. Pour trouver des niveaux comparables, il faut remonter à octobre 2022. Cependant, cette situation pourrait changer rapidement.
Le gazole affichait un prix de 1,5299 euro le litre, selon les données du ministère de la Transition écologique. C'est son plus bas niveau depuis plus de quatre ans, à l'exception d'une baisse marquée en avril dernier. Pendant ce temps, le sans-plomb 95 E10 se vendait en moyenne à 1,5992 euro.
La récente baisse des prix à la pompe est principalement due à la chute des cours de l'or noir, qui se négociait autour de 60 dollars le baril. Francis Pousse, président des stations-service au sein du syndicat Mobilians, souligne que cette situation est le résultat d'une augmentation de la production par l'Opep+ et d'autres pays, combinée à des inquiétudes concernant la demande.
Thierry Bros, expert en énergie, indique que le prix du baril ne devrait pas descendre en dessous de certains seuils. Il explique que les producteurs américains, avec des coûts de production plus élevés, seraient trop affectés par un baril à 50 dollars. Cela souligne la complexité du marché pétrolier actuel.
Un autre facteur positif pour les consommateurs est la solidité de l'euro par rapport au dollar. Cela pourrait contribuer à maintenir les prix des carburants à un niveau relativement bas. Toutefois, les stations-service françaises s'attendent à une légère augmentation des prix à la pompe en début d'année 2026.
Les pétroliers français ont averti d'une hausse prévue de 4 à 6 centimes le litre à partir du 1er janvier. Cette augmentation est liée à l'évolution du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE), qui oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation énergétique.
Le dispositif des CEE, mis en place en 2005, repose sur le principe du pollueur-payeur. Il impose des obligations croissantes aux fournisseurs d'énergie. À partir du 1er janvier, ces exigences seront renforcées, ce qui pourrait se traduire par une hausse des prix à la pompe.
Francis Pousse avertit que la répercussion de cette hausse sur les prix pourrait s'étendre sur les quinze premiers jours de 2026. Les consommateurs doivent donc se préparer à une augmentation imminente de leurs dépenses en carburant.
En résumé, bien que les prix des carburants soient actuellement bas, plusieurs facteurs indiquent qu'une hausse pourrait survenir prochainement. Les fluctuations des prix du baril, la solidité de l'euro et l'évolution des dispositifs écologiques sont autant d'éléments à surveiller. Les consommateurs doivent rester attentifs, car la situation pourrait évoluer rapidement.