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Discours d'Eduardo Mendoza aux Prix Princesse des Asturies : "Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, car je ne sers pas à prévoir l'avenir, mais je n'aime pas le monde tel que je le vois"

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Prix - Discours d'Eduardo Mendoza aux Prix Princesse des Asturies : "Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, car je ne sers pas à prévoir l'avenir, mais je n'aime pas le monde tel que je le vois"

Introduction

Majestés, Princesa, Alteza, autorités, membres du jury, familles, amis, mesdames et messieurs. Ce prix est pour moi une sorpresa, un honneur, une joie et également un incentivo. Je me considère encore comme une jeune promesse de la Narrativa Española.

Mon parcours littéraire

Je sais que ce prix n'est pas pour moi, mais pour mon œuvre, qui est le fruit de nombreux facteurs. J'ai eu la chance de grandir entouré de livres et de personnes qui me lisaient à voix haute. Ils m'ont offert une large bibliothèque et m'ont encouragé à écrire.

À l'école, j'ai reçu une éducation stricte et parfois oppressante. On m'a inculqué les vertus du travail, de l'épargne et du décorum, ce qui m'a rendu un peu vagabond, dépensier et un peu canaille, trois traits qui, bien que négatifs, sont utiles pour écrire des romans.

La ville de Barcelone

J'ai grandi à Barcelone, une ville de taille moyenne, chaleureuse et ensoleillée. Elle est à la fois tranquille et laborieuse, mais aussi portuaire et canaille. En explorant ses bibliothèques, j'ai découvert un passé turbulent et criminel, que j'ai intégré dans mes écrits.

Les villes, comme les romans, appartiennent à tous et à personne. Je dois également beaucoup à mes amis, mes enseignants et ma famille, qui m'ont soutenu tout au long de mon parcours. Leur présence ici est précieuse pour moi.

La notion de bonheur

On m'a qualifié de fournisseur de bonheur, un éloge que j'apprécie profondément. Si j'ai pu apporter un peu de bonheur à mes lecteurs, ils me l'ont rendu avec leur fidélité et leur affection. C'est un échange précieux.

Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, car je ne sais pas prévoir l'avenir. Cependant, je n'aime pas le monde tel que je le vois actuellement. J'ai eu la chance de vivre une période exceptionnelle de paix et de bien-être.

Réflexions finales

À mon âge, je préfère profiter de ce que j'ai plutôt que de me plaindre de ce qui me manque. Les années m'ont appris à apprécier le respect. J'ai également compris que tout est relatif, ou peut-être pas.

Il y a un an, ici même, mon ami Juan Manuel Serrat a terminé son discours par une belle chanson. Je vais m'abstenir de faire de même, mais je tiens à exprimer, avec une sincère émotion, ma gratitude.

Publié le : 25 octobre 2025
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