En mai, les prix à la consommation ont enregistré une baisse de 0,1 % sur un mois, après une légère hausse en avril. Selon l'estimation provisoire de l'Insee, les prix ont augmenté de 0,7 % sur un an, marquant un ralentissement par rapport à la hausse de 0,8 % observée en avril.
Le ralentissement de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), surveillé par la Banque centrale européenne, est notable. En mai, il a atteint 0,6 % sur un an, après 0,9 % en avril. Cela indique une tendance à la désinflation qui pourrait influencer les décisions futures sur les taux d'intérêt.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a souligné que le chiffre d'inflation de 0,6 % est un signe encourageant de la désinflation en cours. Sur un mois, l'IPCH a diminué de 0,2 %, après une hausse de 0,7 % le mois précédent. Cette tendance pourrait être attribuée à divers facteurs économiques.
Les prix des services ont augmenté de 2,1 %, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport à 2,4 % en avril. Les prix des transports sont particulièrement affectés, tandis que les prix de l'énergie continuent de baisser, avec une diminution de 8,1 % après 7,8 % en avril.
Les prix de l'alimentation ont légèrement augmenté, atteignant 1,3 % après 1,2 % en avril. En revanche, les prix des produits manufacturés ont baissé de 0,2 %, tandis que ceux du tabac ont augmenté de 4,1 %, restant stables par rapport à avril. Cela montre une dynamique variée dans les différents secteurs.
La baisse des prix de l'énergie a contribué à la diminution générale des prix à la consommation. Les prix des produits pétroliers et du gaz continuent de se replier, ce qui a un impact direct sur le pouvoir d'achat des consommateurs.
Sylvain Bersinger d'Asteres souligne que la guerre commerciale initiée par Donald Trump pourrait intensifier les pressions désinflationnistes. Cette situation pourrait faire baisser le prix du pétrole et influencer le dollar, freinant ainsi la croissance en Europe.
Cependant, l'économiste prévient que cette guerre commerciale pourrait également devenir inflationniste si l'Union européenne répondait aux droits de douane américains par des hausses similaires. Actuellement, cette stratégie ne semble pas être envisagée.
En résumé, les prix à la consommation en France montrent des signes de décélération de l'inflation, favorisés par la baisse des prix de l'énergie et des services. Les tensions commerciales et les décisions politiques pourraient influencer cette tendance à l'avenir. Il sera crucial de surveiller ces développements pour comprendre leur impact sur l'économie française.