
Le Louvre a annoncé une augmentation de 45% du prix du billet d'entrée pour les visiteurs extra-européens à partir de 2026. Cette décision, approuvée par le conseil d'administration, a suscité des réactions mitigées, notamment de la part des syndicats. Les nouvelles mesures visent à générer des revenus supplémentaires pour le musée.
À partir du 14 janvier 2026, les ressortissants hors de l'Espace économique européen (EEE) devront payer 32 euros pour accéder au musée. Cela représente une augmentation de 10 euros par rapport au tarif actuel. Cette hausse impactera particulièrement les visiteurs américains et chinois, qui constituent une part importante de la clientèle.
En 2024, le Louvre a accueilli 8,7 millions de visiteurs, dont 69% étaient des étrangers. Le musée espère tirer entre 15 et 20 millions d'euros de cette augmentation, des fonds qui seront utilisés pour résoudre des problèmes structurels.
Cette décision intervient dans un contexte de sécurité renforcée après un cambriolage survenu en octobre. Le musée fait face à un besoin urgent d'investissements, comme l'indique un rapport de la Cour des comptes. Ce rapport souligne que le Louvre doit faire face à des défis financiers importants.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a justifié cette hausse en affirmant que les conditions de visite et de travail au Louvre ne sont pas à la hauteur des attentes. Les fonds générés serviront à financer des projets de rénovation ambitieux, estimés à plus d'un milliard d'euros.
Les syndicats ont vivement critiqué cette augmentation, la considérant comme une atteinte à l'universalisme du musée. Selon eux, cette mesure pourrait créer une discrimination envers les visiteurs non européens. La CGT a exprimé des inquiétudes concernant la charge de travail supplémentaire pour les agents chargés de contrôler la nationalité des visiteurs.
Les syndicats, qui dénoncent régulièrement des problèmes de sous-effectifs, redoutent que cette nouvelle grille tarifaire n'aggrave la situation des équipes en place. Ils soulignent que le public pourrait percevoir cette hausse comme une forme de discrimination.
La ministre a également évoqué que d'autres lieux touristiques français pourraient adopter des tarifs similaires. Le Château de Versailles envisage d'augmenter le prix des visites pour les résidents hors EEE, tandis que le musée d'Orsay n'a pas prévu de changements tarifaires pour le moment.
Cette tendance pourrait se généraliser à l'ensemble des opérateurs culturels nationaux, comme le souligne Rachida Dati. Les ajustements tarifaires dans ces établissements visent à faire face aux défis financiers croissants.
En résumé, l'augmentation des tarifs d'entrée au Louvre pour les visiteurs extra-européens soulève des questions importantes sur l'accessibilité et l'avenir du musée. Alors que le Louvre cherche à améliorer ses finances, la réaction des syndicats et du public sera cruciale pour l'avenir de cette institution emblématique.