
La journaliste française Julie Brafman a été récompensée le samedi 17 juin 2025, lors de la 87e édition du prix Albert Londres, la plus haute distinction de la presse francophone. Cette annonce a été faite par le jury réuni à Beyrouth, soulignant l'importance de ses chroniques judiciaires.
En plus de Julie Brafman, le prix du livre a été attribué à Elena Volochine, une Franco-Russe, pour son ouvrage « Propagande, l’arme de guerre de Poutine ». Le prix de la télévision a été décerné à Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour la série documentaire « Le syndrome de La Havane » diffusée sur Canal +.
Julie Brafman, couronnée dans la catégorie de la presse écrite, a exprimé sa joie en déclarant que ce prix « met en lumière » le travail des journalistes de procès. Elle a décrit la chronique judiciaire comme un domaine précieux du journalisme, permettant de raconter des histoires humaines.
La journaliste a été honorée pour ses articles relatifs à deux procès très médiatiques, notamment celui du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec et le braquage de la star Kim Kardashian. Elle a également couvert des affaires moins connues, comme celle d’un bébé secoué en Alsace et un parricide près d’Angers.
Elle a souligné l'importance de traiter des affaires moins médiatisées, expliquant que ces histoires peuvent révéler des vérités sur la société et les émotions humaines.
Le jury a salué la force d'écriture de Brafman, sa « précision poétique » et la profondeur de son analyse. Ils ont également noté son empathie, qui permet aux lecteurs de plonger dans l'univers des procès.
Une médaille d'honneur a été attribuée aux journalistes palestiniens de la bande de Gaza, représentés par Adel Zaanoun, pour leur travail essentiel sur le terrain. Le jury a exprimé le souhait que la presse étrangère puisse « enfin entrer » dans le territoire palestinien.
La cérémonie, qui devait se tenir à Beirut en 2024, a été déplacée à Paris en raison des bombardements israéliens au Liban. L'année précédente, le prix de l'écrit avait été attribué à Lorraine de Foucher du Monde pour ses articles sur des sujets sensibles.
Créé en 1933 en hommage au journaliste Albert Londres, le prix est doté de 5 000 euros pour chaque lauréat, qui doit être âgé de moins de 41 ans. Le prix du reportage audiovisuel a été instauré en 1985, suivi par le prix du meilleur livre d’enquête en 2017.
La reconnaissance de Julie Brafman par le prix Albert Londres souligne l'importance du journalisme d'investigation et des chroniques judiciaires. Son travail met en lumière des histoires essentielles, contribuant à une meilleure compréhension de notre société.