Le Prix Giller se sépare de son sponsor de longue date, Scotiabank, après plus d'un an de manifestations
Le Prix Giller se sépare de Scotiabank
Le Prix Giller a mis fin à sa relation avec son sponsor principal, Scotiabank, après plus d'un an de manifestations. Cette décision fait suite aux protestations de la communauté littéraire concernant les liens de la banque avec un fabricant d'armes israélien.
Contexte des manifestations
Les membres de la communauté littéraire avaient boycotté les récompenses en raison de l'implication de Scotiabank dans la fabrication d'armes. Le Giller Prize est le prix de fiction le plus prestigieux du Canada, et cette séparation marque un tournant important pour l'événement.
La fondation Giller a annoncé que la relation avec Scotiabank était terminée depuis lundi. Le directeur exécutif, Elana Rabinovitch, a exprimé sa gratitude envers Scotiabank pour un partenariat de 20 ans qui a permis d'augmenter le montant des prix à 125 000 $, dont 100 000 $ pour le gagnant.
Critiques et actions des auteurs
Le rôle de Scotiabank en tant que sponsor principal a été vivement critiqué lors de la cérémonie du prix Giller 2023. Des activistes pro-palestiniens ont interrompu l'événement avec des pancartes accusant la banque de financer le génocide.
Suite à ces interruptions, plusieurs auteurs ont signé une lettre demandant l'abandon des charges contre les manifestants. De plus, des figures littéraires, y compris des lauréats précédents, ont désavoué le prix à cause de l'implication de Scotiabank dans le fabricant d'armes Elbit Systems.
Investissements controversés de Scotiabank
En 2023, Scotiabank détenait une participation estimée à 500 millions de dollars dans Elbit Systems, ce qui en faisait le plus grand actionnaire étranger de l'entreprise. Cette technologie d'armement a été utilisée dans des conflits à Gaza et en Cisjordanie occupée.
Les manifestations ont continué tout au long de 2024, alors que la communauté littéraire exerçait une pression croissante sur le prix Giller pour qu'il se dissocie de Scotiabank. Plusieurs auteurs ont même retiré leurs œuvres en signe de protestation.
Réactions et futurs projets
Lors de la cérémonie de remise des prix en novembre 2024, un groupe littéraire a organisé un contre-gala pour protester contre l'événement. Une ancienne lauréate, Madeleine Thein, a demandé à ce que son nom et son image soient complètement retirés des supports promotionnels du prix.
La fondation Giller a déclaré qu'elle explorerait de nouvelles opportunités et collaborations après cette séparation. Un représentant de Scotiabank a indiqué que la banque n'avait pas de commentaire à faire concernant cette décision.
Conclusion sur l'avenir du Prix Giller
La fondation Giller a exprimé son désir d'entrer dans une nouvelle ère après la rupture avec Scotiabank. Elana Rabinovitch a mentionné que la fondation se réjouit des nouvelles collaborations à venir. Cette séparation pourrait ouvrir la voie à un renouvellement du prix, loin des controverses passées.
