Les prix des bétail ont atteint des sommets record en 2025, offrant un soulagement financier tant attendu aux éleveurs du Manitoba. Après des années de retours stagnants et de coûts opérationnels croissants, cette situation soulève des questions sur l'avenir de l'industrie au Canada. Certains voient une opportunité, tandis que d'autres choisissent de se retirer.
Barry Lowes, un producteur de McAuley, a été stupéfait par les prix observés lors de l'enchère de l'Association des marchés de bétail du Canada à Virden. Les enchères ont atteint des niveaux sans précédent, avec des ventes de taureaux dépassant les 11 000 $. Lowes a déclaré : "C'est tout simplement un spectacle." Cette hausse des prix est un soulagement après des années de turbulences dans l'industrie.
Les 393 bouvillons noirs de Lowes se sont vendus à des prix qu'il n'avait jamais vus auparavant. La demande des consommateurs et l'offre limitée de bétail ont contribué à cette flambée des prix. Cela soulage la pression financière que les éleveurs ont endurée pendant des années.
Selon Statistique Canada, le cheptel bovin du Canada est le plus petit depuis des décennies, avec environ 10,9 millions de têtes. Les prix des bétail ont atteint des sommets, atteignant jusqu'à 263 $ par centaine de poids vif en mars 2025. Rob Bergevin, un enchérisseur, affirme que les prix n'ont jamais été aussi bons en 25 ans. Il a observé des ventes de taureaux à 3,18 $ la livre, un des plus hauts qu'il ait jamais vus.
Rick Wright, PDG de l'Association des marchés de bétail du Canada, indique que cette hausse des prix est due à la réduction des troupeaux, alors que la demande de viande de boeuf demeure forte. Les ventes en direct ont également augmenté d'au moins 1 000 $ par animal par rapport à l'année précédente.
Malgré les prix élevés, certains éleveurs choisissent de se retirer. Trevor Atchison, un agriculteur de Pipestone, espère que ces prix inciteront les jeunes à rester dans l'industrie. Cependant, il souligne que des prix élevés rendent difficile l'entrée de nouveaux producteurs sur le marché. "Il faut beaucoup plus d'argent pour acheter", dit-il.
Wright s'attend à une contraction supplémentaire du marché, car l'industrie devient de plus en plus coûteuse à intégrer. Cela pourrait rendre difficile la croissance des effectifs pour répondre à la demande de viande canadienne.
Dallas Johnston, un éleveur près de Brandon, a réduit son troupeau de 70 à 30 têtes. Il sait que ces prix pourraient être les meilleurs qu'il connaisse. "C'est agréable de voir les gens sortir de l'enchère avec un chèque et un sourire", dit-il. Cependant, il s'inquiète de la durabilité de ces prix élevés.
Les prix actuels rendent la viande de boeuf un aliment de luxe, semblable au homard, et cela pourrait affecter la demande à long terme. Atchison reste optimiste, affirmant que la demande pour le boeuf canadien est forte. "L'offre est limitée, ce qui maintient les prix élevés", conclut-il.
Les prix record des bétails en 2025 apportent un soulagement financier aux éleveurs du Manitoba, mais soulèvent également des questions sur l'avenir de l'industrie. Alors que certains voient une opportunité, d'autres choisissent de se retirer. L'équilibre entre l'offre et la demande sera crucial pour l'avenir de ce secteur vital.