Le procès pour agression sexuelle impliquant cinq anciens joueurs de hockey junior a ravivé le débat sur des questions complexes telles que la culture du hockey et le consentement. Peu importe l'issue de ce procès, les enjeux soulevés resteront au centre des discussions bien après que la juge ait rendu sa décision.
La juge Maria Carroccia rendra ses décisions ce jeudi à Londres, Ontario. Les accusés, Carter Hart, Alex Formenton, Dillon Dubé, Cal Foote et Michael McLeod, ont tous plaidé non coupables. Le cas concerne une femme, connue sous le nom d'E.M., qui a témoigné avoir été agressée sexuellement dans un hôtel en juin 2018.
Les décisions de la juge seront "juste une partie d'une histoire beaucoup plus grande". Selon Melanie Randall, professeur de droit, ce procès met en lumière des enjeux cruciaux concernant la manière dont nous abordons les agressions sexuelles dans le système judiciaire et dans le sport.
Brandon Trask, professeur de droit, compare le cas à "un oignon" avec plusieurs couches. Il explique que même si aucun accusé n'est reconnu coupable, cela ne signifie pas que leurs actions soient acceptables. La société doit dire clairement qu'elle ne tolérera pas de tels comportements.
La détermination de ce qui est acceptable ou non ne doit pas être confondue avec la question de la criminalité. Des comportements inacceptables peuvent exister sans être légalement prouvés comme criminels.
Le procès a révélé les défis énormes auxquels font face les plaignants dans les affaires d'agression sexuelle. Randall souligne que le système judiciaire protège vigoureusement les droits des accusés, rendant la situation difficile pour ceux qui cherchent justice.
Des suggestions ont été faites pour créer un processus où les accusés reconnaissent d'abord leurs erreurs, ce qui constituerait un changement radical par rapport au système actuel.
Le procès a également mis en avant des questions cruciales concernant le consentement. La procureure Meaghan Cunningham a souligné que le cœur de l'affaire repose sur ce qui constitue un consentement valide. E.M. a témoigné qu'elle n'avait pas consenti à plusieurs actes sexuels.
Malgré des vidéos où E.M. semble donner son consentement, son témoignage indique qu'elle ne se souvient pas de ces moments, ce qui soulève des questions sur la validité de ces enregistrements.
Ce procès a non seulement mis en lumière des questions de consentement et de culture sportive, mais a également suscité un besoin urgent d'éducation sur les normes sexuelles respectueuses. Les discussions autour de ces enjeux continueront à évoluer, influençant potentiellement la manière dont la société traite les agressions sexuelles à l'avenir.