Un homme de Toronto, Richard Neil, doit comparaître devant un tribunal l'année prochaine pour des accusations d'agression sexuelle, trois décennies après une série d'attaques sur des mineurs. Ces événements avaient conduit à une chasse à l'homme en Ontario pour un agresseur inconnu, surnommé le "woodland rapist" par les médias.
Le procès par jury de Neil est programmé pour commencer la semaine du 14 septembre 2026. Il fait face à 17 accusations, notamment d'agression sexuelle avec une arme, d'enlèvement et de fabrication de pornographie juvénile. Neil, âgé de 65 ans, a été arrêté à Toronto en mars 2024, après une enquête prolongée.
Son avocat, Leo Adler, a refusé de commenter l'affaire, mais a précédemment déclaré que son client était "non coupable" et qu'il avait été "choqué" d'apprendre les accusations. Les policiers des régions de Peel, Halton et Waterloo ont lancé la task force Project Woodland en 1995, après que des preuves ADN aient lié trois agressions sexuelles non résolues.
Neil est accusé en lien avec trois attaques sur des enfants. La première a eu lieu le 21 août 1992 à Kitchener, suivie d'une autre le 29 septembre 1994 à Brampton, et enfin d'une agression sur une fille le 31 août 1995 à Oakville. Les victimes présumées restent anonymes en raison d'une interdiction de publication.
Les policiers ont mentionné qu'ils soupçonnaient qu'il pourrait y avoir d'autres victimes. Bien que Peel police ait déposé 20 accusations contre Neil en mars 2024, certaines charges ont été retirées dans des documents judiciaires récents.
Après des décennies d'enquête, les policiers n'ont pas précisé ce qui les a finalement conduits à Neil. Cependant, un prétendu victime a déclaré que des enquêteurs lui avaient révélé qu'un membre de la famille de Neil avait soumis son ADN à un site de généalogie, ce qui a été déterminant dans l'affaire.
Ce témoignage a été corroboré par un ancien enquêteur. Les autorités à travers l'Amérique du Nord ont récemment rapporté des avancées dans de nombreux cas grâce à la généalogie génétique d'investigation, qui compare l'ADN de la scène de crime aux données génétiques soumises volontairement.
Un homme attaqué dans un parc de Brampton il y a 30 ans a déclaré que la police lui avait indiqué qu'ils avaient identifié l'agresseur présumé grâce à l'ADN. À l'époque, un croquis composite avait été diffusé à travers les agences de sécurité publique.
Une poursuite civile intentée l'année dernière contre Neil par l'une de ses victimes présumées a été récemment abandonnée. Dans une déclaration, le plaignant a affirmé avoir subi des "dommages physiques et psychologiques" graves depuis l'agression, y compris un "traumatisme" et une perte de jouissance de la vie.
Le procès de Richard Neil est un moment crucial pour les victimes d'agressions sexuelles. Il soulève des questions sur la justice et la manière dont ces affaires sont traitées. Les développements futurs dans cette affaire seront suivis de près par le public et les médias.