Le procès de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro a débuté ce mardi, où il est accusé de tentative de coup d'État contre Luiz Inácio Lula da Silva. Ce procès se déroule devant le Supreme Tribunal Federal (STF), et Bolsonaro a fait une apparition remarquée. Son avocat, Paulo Amador Cunha Bueno, a déclaré qu'il affrontait cette injustice avec courage.
Les avocats de Bolsonaro contestent que ce soit la Première Salle du STF qui décide de la suite du procès. Ils estiment que cela devrait être le STF dans son ensemble. Si la majorité des cinq juges est en faveur, Bolsonaro pourrait être jugé pour avoir dirigé une conspiration visant à annuler la victoire électorale de Lula par une intervention militaire.
Lors de la première journée, le STF a rejeté une demande de la défense pour annuler la déposition d'un témoin clé, le lieutenant-colonel Mauro Cid. Ce dernier, proche de Bolsonaro, a fourni des informations cruciales après son arrestation. La décision a été unanime, et l'analyse de la question principale du procès est prévue pour mercredi.
Les avocats de la défense estiment que la denonciation sera probablement acceptée à l'unanimité par les cinq juges. Même les alliés de Bolsonaro pensent que sa seule chance d'échapper à la condamnation réside dans un changement du climat politique actuel. Cela semble peu probable, car le STF ne montre pas de signes de vouloir modifier sa position.
Eduardo Bolsonaro, l'un des fils de l'ex-président, a récemment exprimé qu'il se sentait menacé par la justice brésilienne. Il envisage même de demander l'asile aux États-Unis. Dans ce contexte, la présence de Bolsonaro au procès vise à contester le STF sur le terrain politique, alors que le climat semble défavorable à un changement.
Le 8 janvier 2023, des partisans extrêmes de Bolsonaro ont attaqué les institutions à Brasilia, peu après l'investiture de Lula. Ces événements ont eu lieu sur la Plaza des Trois Pouvoirs, où les manifestants ont saccagé le Palais du Planalto, le Congrès et le STF. Ce jour-là, ils criaient : "Forces Armées, sauvez la Nation !"
Au total, 33 personnes ont été accusées, dont l'ancien ministre Walter Braga Netto. Actuellement en détention préventive, il avait été candidat à la vice-présidence en 2022. La défense de Bolsonaro souligne que même la Police Fédérale (PF) n'a pas établi de lien direct entre lui et les événements du 8 janvier, utilisant le terme "possiblement" à de nombreuses reprises.
Le procès de Jair Bolsonaro représente un moment critique pour la politique brésilienne. Les accusations de tentative de coup d'État et de participation à une organisation criminelle sont graves. Les résultats de ce procès pourraient avoir des conséquences durables sur l'avenir politique du pays et sur la carrière de Bolsonaro, alors que la tension entre les différentes institutions ne cesse d'augmenter.