Le procès pour traite des êtres humains de Sean (Diddy) Combs a débuté dans un tribunal fédéral de Manhattan. Ce procès a pris une tournure dramatique avec le témoignage de l'ancienne petite amie de Combs, Cassie. Elle a été appelée à la barre pour témoigner sur les abus qu'elle aurait subis, alors que Combs plaide non coupable de plusieurs charges.
Cassie, de son vrai nom Casandra Ventura, a pris la parole en tant que témoin clé. Les procureurs cherchent à démontrer que Combs a utilisé son statut pour créer un empire d'exploitation. Ils l'accusent d'avoir forcé des femmes à participer à des parties sexuelles abusives qu'il appelait des "freak-offs".
Les avocats de Combs soutiennent que, même s'il pouvait être violent, il n'a jamais franchi la ligne vers la traite des êtres humains. Ils affirment que les actes sexuels étaient consentis. Combs, âgé de 55 ans, continue de clamer son innocence.
Le procès a été relancé avec l'interrogatoire d'un strip-teaseur, Daniel Phillip, qui a témoigné avoir été payé pour avoir des relations sexuelles avec Cassie. Il a déclaré avoir cessé de voir le couple après avoir été témoin d'une agression de Combs contre Cassie. Selon lui, Combs l'a traînée par les cheveux dans une chambre alors qu'elle criait.
L'avocat de la défense, Xavier Donaldson, a tenté de discréditer Phillip en soulignant des incohérences dans ses déclarations. Phillip a cependant admis avoir été attiré par Cassie, ce qui a ajouté une dimension personnelle à son témoignage.
Combs est accusé d'avoir fréquemment frappé Cassie sans provocation. L'accusation affirme qu'il a menacé de détruire sa carrière musicale en diffusant des vidéos compromettantes. Ces vidéos auraient été enregistrées lors de rencontres qu'il avait organisées avec des escortes masculins.
Les procureurs ont également mentionné d'autres femmes, dont une identifiée comme Jane, qui aurait été agressée par Combs après avoir confronté ce dernier. Ces abus seraient utilisés pour maintenir les femmes sous contrôle.
La poursuite a révélé que Cassie avait intenté une action en justice contre Combs en 2023, alléguant des années d'abus. Bien que cette affaire ait été réglée rapidement, elle a ouvert la voie à d'autres réclamations similaires. Un climat d'inquiétude s'est installé autour du procès, avec une attention médiatique intense.
Combs, qui est en détention à Brooklyn depuis son arrestation en septembre, pourrait faire face à des peines allant de 15 ans à la réclusion à perpétuité s'il est reconnu coupable.
Les avocats de Combs ont tenté de minimiser les accusations, affirmant que ses détracteurs cherchaient à tirer profit de sa richesse. Ils ont demandé aux jurés de ne pas le juger sur son caractère, mais uniquement sur les preuves présentées. Cependant, la gravité des accusations pèse lourdement sur le procès.
Le juge Arun Subramanian a indiqué qu'il était enclin à permettre aux médias d'accéder à des vidéos décrites comme pornographiques qui seront présentées au jury. Ce développement pourrait avoir un impact significatif sur le déroulement du procès.
Le procès de Sean (Diddy) Combs soulève des questions cruciales sur le pouvoir, l'abus et la responsabilité. Alors que les témoignages continuent, l'attention reste braquée sur les implications de ces accusations et leur impact sur la carrière de Combs. Ce procès est un rappel poignant des défis auxquels sont confrontées les victimes d'abus.