Une association de protection de l’enfance a récemment interpellé Gérald Darmanin, ministre de la Justice, pour demander une accélération de l’audiencement du procès des parents de la petite Inass. Cette lettre ouverte, publiée ce jeudi, souligne l’urgence de la situation, rappelant que l’affaire est un cold case résolu, mais toujours en attente d'audience.
En août 1987, le corps d'une fillette, surnommée la « petite martyre de l’A10 », a été découvert dans un fossé sur l'A10. Ce n'est qu'après près de trente ans que les enquêteurs ont identifié ses parents, grâce à un prélèvement ADN effectué sur son frère, arrêté en 2016 pour des actes de violence.
Depuis lors, les parents, âgés de 71 et 73 ans, ont multiplié les recours contre l’ordonnance de mise en accusation. En septembre 2024, la Cour de cassation a ouvert la voie à un procès, mais depuis, le dossier reste en attente.
L'association Enfance et Partage a exprimé son inquiétude concernant ce dossier hors-norme. Dans leur courrier, ils ont demandé à la Chancellerie d'allouer les moyens nécessaires pour que le procès puisse se tenir en 2025 ou au début de 2026. Ils soulignent que la situation actuelle est inadmissible, compte tenu des efforts déployés pour résoudre cette affaire.
Le procureur général d’Orléans a demandé en janvier le dépaysement du procès, invoquant des raisons structurelles et conjoncturelles. Cependant, cette demande a été rejetée par la Cour de cassation, qui n'a pas trouvé de motifs suffisants pour retarder le jugement dans un délai raisonnable.
Malgré cela, le parquet général a indiqué que le procès ne pourrait probablement pas se tenir avant fin 2026 ou début 2027, ce qui suscite de vives réactions au sein de l'association.
La demande d'accélération du procès des parents de la petite Inass met en lumière des enjeux juridiques et humains importants. L'association Enfance et Partage appelle à une action rapide pour que justice soit rendue. La situation actuelle, marquée par l'attente, soulève des interrogations sur le traitement des affaires criminelles dans le système judiciaire français.