Procès de Frédéric Péchier : « J’ai encore du mal à admettre que l’un d’entre nous soit un assassin »

Témoignage d'une Infirmière

Une infirmière, ancien binôme de l’anesthésiste, a exprimé sa colère envers celui qui était considéré comme « le meilleur ». Désormais, il est jugé pour trente empoisonnements. Son courroux est à la hauteur de la confiance qu’elle lui avait accordée : « totale, absolue, aveugle ». Infirmière anesthésiste depuis 35 ans, Sophie Lebreton a été le binôme de Frédéric Péchier à la clinique Saint-Vincent de Besançon.

Ce travail d’équipe, qu’elle appréciait, nécessite une confiance totale. « J’aime dire : on s’aide à être deux », a-t-elle déclaré ce jeudi 6 novembre à la barre de la cour d’assises. Elle a souligné l’importance de cette collaboration, indispensable dans leur métier, où chaque décision peut avoir des conséquences vitales.

Un Fardeau Émotionnel

Pour le reste, l’infirmière a prévenu : « Je ne parviens pas à me défâcher ». Ce néologisme est un euphémisme, tant le témoin semble avoir besoin de déposer le fardeau de sa colère, contenue depuis de nombreuses années. Dos à son ancien « patron », elle se trouve dans une situation difficile, confrontée à celui qu'elle a longtemps respecté.

Depuis le 8 septembre, Frédéric Péchier est jugé pour des empoisonnements qu’il aurait orchestrés sous les yeux de Sophie. Déterminée, elle lit un texte dont les mots cinglants reflètent la place particulière qu’il occupait au sein de la clinique. Ce témoignage est crucial pour comprendre l'ampleur de la trahison ressentie par l'infirmière.

La Confiance Ébranlée

La confiance qu'elle avait en lui a été profondément ébranlée. En tant qu'infirmière anesthésiste, Sophie Lebreton a toujours cru en l'intégrité de son binôme. Cette situation a non seulement affecté sa perception de Frédéric, mais aussi sa vision du métier. La trahison a laissé des cicatrices émotionnelles durables.

Elle évoque les moments passés ensemble, soulignant à quel point leur collaboration était essentielle. Cette expérience a été marquée par une complicité qui, aujourd'hui, semble irréelle. Son témoignage est un cri du cœur pour ceux qui ont été affectés par ces événements tragiques.

Conclusion

Le témoignage de Sophie Lebreton met en lumière les défis émotionnels auxquels font face les professionnels de santé. Son courroux et sa détermination révèlent l'impact profond des actes de trahison dans des environnements où la confiance est primordiale. Ce procès soulève des questions sur la responsabilité et l'intégrité dans le domaine médical, des enjeux cruciaux pour l'avenir de la profession.