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Procès de près de 200 personnes ouvert suite aux manifestations en Turquie

Publié le : 18 avril 2025

Ouverture du procès de près de 200 personnes en Turquie

Un procès de près de 200 personnes arrêtées lors de manifestations contre le gouvernement turc a débuté à Istanbul. Ces manifestations ont commencé le 19 mars, suite à l'arrestation du maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, un rival clé de Recep Tayyip Erdoğan, accusé de corruption, ce qu'il nie.

Contexte des manifestations

Les démonstrations massives ont été déclenchées par l'arrestation d'İmamoğlu. Au total, 189 personnes sont accusées, dont la majorité sont des étudiants, tandis que huit sont des journalistes. Les charges incluent la participation à des manifestations illégales et le refus de se disperser malgré des avertissements.

C'est le premier procès pour ceux arrêtés lors des manifestations. Le bureau du procureur d'Istanbul a indiqué que 819 personnes seront jugées dans 20 enquêtes criminelles. Les peines encourues vont de six mois à cinq ans de prison, selon Human Rights Watch.

Réactions des étudiants et des familles

Un étudiant de l'Université d'Istanbul, arrêté pour avoir participé aux manifestations dans le quartier de Saraçhane, a déclaré : "J'espère qu'ils renonceront rapidement à cette honte et décideront aujourd'hui d'acquitter tout le monde." Un étudiant de deuxième année de l'Université Mimar Sinan a affirmé : "Nous n'avons pas peur, ce ne sont pas nous qui devrions avoir peur."

Selon le Réseau de solidarité des parents (PSN), la plupart des personnes arrêtées après le 19 mars ont été libérées récemment, mais environ 50 étudiants restent en détention. Avant le début des audiences, Avni Gündoğan, membre du PSN, a déclaré : "Nos enfants ont participé à une action démocratique, pacifique et légitime."

Situation des journalistes

Les journalistes, dont le reporter de l'agence française AFP, Yasin Akgül, ont également été arrêtés pour des accusations similaires. Leurs avocats ont demandé leur acquittement, arguant qu'ils rapportaient les événements plutôt que d'y participer. Bien que la demande ait été rejetée, le Syndicat des journalistes turcs (TGS) a indiqué que les dossiers des huit journalistes avaient été séparés de ceux des étudiants.

İmamoğlu devait se présenter aux élections présidentielles de 2028. Ses partisans considèrent son arrestation comme un acte politique de la part d'Erdoğan. Malgré l'interdiction de manifestations dans la province, des centaines de milliers de personnes ont participé aux manifestations. Depuis le 19 mars, près de 2000 personnes ont été arrêtées, dont beaucoup sont des étudiants universitaires.

Conclusion

Ce procès met en lumière la tension croissante entre le gouvernement turc et les mouvements de contestation. Les étudiants et les journalistes se battent pour leurs droits et leur liberté d'expression. La situation reste préoccupante alors que le pays navigue entre répression et aspirations démocratiques.

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