L'avocat général n'a pas exclu une nouvelle procédure contre Joël Le Scouarnec pour d'autres potentielles victimes. Ce vendredi, l’avocat général Stéphane Kellenberger a requis une peine maximale de 20 ans de réclusion avec rétention de sûreté contre l’ex-chirurgien pédocriminel, jugé depuis trois mois pour des viols et agressions sur 299 personnes.
En 2020, l’accusé de 74 ans avait déjà été condamné à 15 ans de réclusion pour des viols et agressions sur plusieurs fillettes. Tout au long de son procès, l'ancien médecin a assuré ne garder presque aucun souvenir de ses nombreuses victimes. Cependant, en mars, il a reconnu en bloc tous les faits qui lui étaient reprochés.
Il a même avoué d'autres faits, déjà prescrits ou inconnus, ce qui a suscité des inquiétudes quant à un risque de récidive maximal. L'avocat général a averti qu'il pourrait y avoir une autre procédure concernant des victimes supplémentaires.
Le Scouarnec a déclaré : « Je suis intimement persuadé que je ne pourrais plus porter la main sur un enfant ». Ces affirmations soulèvent des interrogations sur sa réhabilitation et sa capacité à changer. Le verdict du procès est prévu pour le 28 mai, et les attentes sont élevées concernant la décision du tribunal.
Les déclarations de l'accusé et la demande de l'avocat général mettent en lumière les dysfonctionnements au sein de l'Ordre national des médecins. La société attend des réponses claires et un jugement qui prenne en compte la gravité des actes commis. La question de la protection des victimes demeure cruciale dans ce contexte.
Le procès de Joël Le Scouarnec est un moment clé pour la justice et la société. Les implications de cette affaire sont profondes, tant pour les victimes que pour l'avenir de l'accusé. La décision qui sera rendue le 28 mai pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la pédocriminalité et la protection des enfants.