
La notion de consentement a suscité des débats ce mardi devant la cour criminelle de Meurthe-et-Moselle. Cette audience juge Baptiste Valette pour viol aggravé. Les versions de la victime et de l'accusé sont diamétralement opposées.
Après 1h45 de déposition, Lauriane, dont le prénom a été changé, a expliqué comment Baptiste Valette aurait abusé d’elle un soir de décembre 2019 dans le centre-ville de Nancy. À la fin de son témoignage, elle a été déstabilisée par une question du président.
Le président a cité l’adage féodal : « Qui ne dit mot consent ? » Ce à quoi Lauriane a répondu par la négative. Son affirmation a provoqué un petit flottement dans la salle. Le magistrat a expliqué que cet adage a longtemps régi les relations entre les gens.
Lauriane a rétorqué : « Pour moi, le silence ne veut pas dire oui. Quand il n’y a pas de réponse, il faut se stopper. » Elle a exprimé son désaccord avec l'adage, le qualifiant de déplacé dans ce contexte. Cette déclaration a mis en lumière la complexité du consentement.
La question qui se pose est celle de savoir si ne rien dire pendant un acte sexuel équivaut à une acceptation. Ce débat crucial sera au cœur des délibérations des juges, qui devront rendre leur décision ce mercredi soir.
La cour devra déterminer si Baptiste Valette est coupable ou non de viol aggravé sur Lauriane. Les enjeux de cette décision sont considérables, tant pour la victime que pour l'accusé. Le verdict pourrait avoir des répercussions sur la perception du consentement dans la société.
Le cas soulève des questions fondamentales sur la communication et l'interprétation des signes dans les relations intimes. Il met également en lumière le besoin d'une clarification des lois concernant le consentement.
Ce procès met en avant des enjeux sociétaux majeurs autour du consentement. La décision des juges sera attendue avec impatience. Elle pourrait influencer les futures affaires similaires et la manière dont la société aborde le sujet du consentement.