Le Partido Popular souhaite approfondir sa compréhension de la récente visite du procureur général chinois en Espagne. Cette visite a eu lieu après un voyage officiel à Cuba, le 21 juillet, où Ying Yong a fait une halte en Espagne, la seule de son itinéraire.
Selon EL MUNDO, ce jour-là, il a rencontré le procureur général de l'État, Álvaro García Ortiz, et le lendemain, il a eu un entretien avec le président du Tribunal Constitutionnel, Cándido Conde-Pumpido. Les mémorandums signés lors de cette visite sont au cœur de deux des dix questions parlementaires déposées par le Partido Popular au Congrès le 8 août dernier.
La Fiscalía General a annoncé la signature de l'accord, mais le PP souhaite savoir si Conde-Pumpido a également signé un accord lors de cette visite, présentée sur le site du tribunal comme étant "de courtoisie". Si tel est le cas, ils s'interrogent sur les termes de cet accord.
Cette visite de Ying Yong est la première d'un procureur général chinois depuis 2009, sous la présidence de José Luis Rodríguez Zapatero. Elle intervient alors que le gouvernement de Pedro Sánchez s'engage dans un rapprochement avec Pékin.
Les autorités chinoises ont décrit cette visite comme un effort pour "implémenter conjointement le plan d'action bilatéral sous la direction stratégique des leaders des deux pays". Elles ont également souligné que la coopération judiciaire est un élément crucial de leur partenariat stratégique global.
Le PP demande donc "en quoi cela s'est traduit" jusqu'à présent en termes de coopération dans le domaine de l'application de la loi et de l'administration de la justice. Ils souhaitent également des éclaircissements sur les termes employés par Pékin, notamment concernant l'association stratégique intégrale.
Le Partido Popular exige des informations sur les garanties mentionnées dans le mémorandum de la Fiscalía, en ce qui concerne la conformité constitutionnelle et le respect des droits fondamentaux lors de l'échange d'informations "sur des cas concrets" avec la Fiscalía Popular Suprema China.
Suite à un jugement de Strasbourg en 2022 qui a suspendu une extradition, les pays de l'UE, à l'exception de l'Espagne, ont arrêté les extraditions vers la Chine de citoyens chinois et taïwanais.
Le PP souhaite également savoir ce que connaissait le ministre de la Présidence, Justice et Relations avec les Cortes, Félix Bolaños, concernant cette visite. Ils se demandent si lui ou un autre ministre a participé personnellement à une réunion liée à cet événement.
Enfin, le PP interroge sur l'éventuelle médiation qui aurait pu préparer cette visite, faisant référence à l'intervention possible de l'ancien président Zapatero.
La visite du procureur général chinois soulève de nombreuses questions pour le Partido Popular. Les implications de cette coopération judiciaire et les accords signés sont au centre des préoccupations politiques en Espagne. Le PP continue de demander des clarifications sur les engagements pris et les garanties offertes dans ce cadre.