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Extraction de Mohamed Amra : La Procureure de Paris défend le choix de l'amener à Paris

Publié le : 6 juin 2025

Mohamed Amra, un narcotrafiquant de 31 ans, sera extrait de sa prison de Condé-sur-Sarthe la semaine prochaine. Il doit être interrogé à Paris au sujet de son évasion sanglante survenue en 2024. Cette décision a suscité des critiques de la part de syndicats pénitentiaires et des réserves de la part du ministre de l’Intérieur.

La procureure de Paris, Laure Beccuau, a défendu cette décision, soulignant l’importance de faire avancer le dossier. Elle a reconnu que l’extraction d’Amra rappelle l’attaque d’Incarville, créant une inquiétude parmi les agents pénitentiaires.

Les syndicats pénitentiaires ont exprimé leurs craintes face à cette extraction. Ils plaidaient pour que les juges se déplacent à Condé-sur-Sarthe ou que l’audition se fasse en visioconférence. Cela aurait permis de garantir la sécurité tout en facilitant le processus judiciaire.

La procureure a reconnu ces préoccupations, tout en indiquant que les juges d’instruction ont fait tout leur possible pour interroger Amra et ses comparses. Leur choix de le faire venir à Paris est motivé par la nécessité d’accélérer l’avancement de l’enquête.

La première audition de Mohamed Amra sera cruciale. Laure Beccuau a expliqué que des pièces de procédure pourraient lui être opposées. Il sera escorté par le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, pour assurer sa sécurité durant le transport et l’audition.

Les conditions d’audition à la prison de Condé-sur-Sarthe ne sont pas optimales, selon la procureure. Elle a souligné qu’il est difficile d’organiser une audition avec un grand nombre de participants dans cet environnement.

Une quarantaine de personnes sont actuellement mises en examen dans ce dossier complexe. Les dernières mises en examen ont eu lieu le 28 mai, avec deux suspects placés en détention provisoire. Ce contexte souligne l’ampleur de l’enquête et les défis liés à la coordination des auditions.

La situation d’Amra est particulièrement délicate, car il pourrait être confronté à d’autres mis en examen dans le cadre de l’instruction. Cela nécessiterait potentiellement d’autres extractions à l’avenir, compliquant encore le processus judiciaire.

En somme, l’extraction de Mohamed Amra pour son interrogatoire à Paris soulève des questions de sécurité et de gestion judiciaire. Les préoccupations des syndicats pénitentiaires sont légitimes, mais les juges semblent déterminés à faire avancer le dossier rapidement. L’évolution de cette affaire sera à suivre de près.

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