La production de véhicules chez Vauxhall à Luton a officiellement pris fin après 120 ans d'activité dans cette ville. Le dernier fourgon a quitté la chaîne de production vers 12h40 GMT vendredi. Cette décision fait suite à l'annonce de la fermeture de l'usine en novembre dernier par la maison mère Stellantis, qui prévoit de déplacer la production de ses fourgons électriques vers un autre site à Ellesmere Port, Cheshire.
Cette fermeture met en péril plus de 1 000 emplois, suscitant une grande inquiétude parmi les employés. Un travailleur, qui a préféré rester anonyme, a qualifié cet événement de "fin d'une époque". La transition vers Ellesmere Port nécessitera un transfert de machines et de connaissances de processus, selon Stellantis.
Un porte-parole de l'entreprise a déclaré :
"Nos employés restent toujours notre priorité, et nous continuons à agir de manière responsable envers nos collègues à Luton."
Cependant, la secrétaire générale du syndicat Unite, Sharon Graham, a dénoncé cette décision comme une trahison envers les travailleurs de Luton.
Les émotions étaient partagées lors de la sortie du dernier fourgon. Steve Brown, un employé de longue date, a décrit cette journée comme "triste", mais a également souligné l'« excellente » ambiance au sein de l'équipe. Il a déclaré :
"J'ai fait 34 ans ici, mais la vie continue."
Josh Scrutton, qui a travaillé pour Vauxhall pendant deux ans, a mentionné qu'il allait surtout manquer son bulletin de salaire, soulignant que c'était le meilleur emploi qu'il ait jamais eu.
Vauxhall a commencé à produire des voitures en 1903 et s'est installé à Luton en 1905. En 2000, General Motors, alors propriétaire, a annoncé la fermeture de l'usine automobile à Luton, entraînant environ 1 900 pertes d'emplois en 2002. Récemment, le conseil municipal de Luton a exprimé son intérêt pour l'achat du terrain de l'ancienne usine, mais sans succès.
La fermeture de l'usine Vauxhall à Luton marque une étape significative dans l'histoire de la ville et de l'industrie automobile. Les employés, qui ont consacré des années de leur vie à l'entreprise, ressentent une profonde tristesse face à cette transition. L'avenir de l'emploi et de la production automobile dans la région reste incertain, alors que Stellantis se tourne vers de nouveaux horizons.