BUENODIA

Cette laitue est cultivée avec l'IA. Certains pensent que c'est l'avenir des produits canadiens.

Publié le : 10 mai 2025

Introduction

Un agriculteur de King City, Ont., propose une solution pour réduire la dépendance du Canada aux légumes importés des États-Unis. Jay Willmot, à la tête de Haven Greens, mise sur une serre automatisée contrôlée par l'intelligence artificielle. En 2024, 92 % de la laitue canadienne provenait des États-Unis, ce qui soulève des questions sur l'autosuffisance alimentaire.

Une innovation agricole

Willmot a construit Haven Greens pour surmonter les défis de l'agriculture canadienne, notamment les coûts de main-d'œuvre élevés et les conditions climatiques imprévisibles. Sa serre de deux hectares utilise des technologies avancées pour cultiver de la laitue tout au long de l'année, sans intervention humaine. Les machines multimillionnaires et l'IA prennent en charge l'ensemble du processus, de la semence à la récolte.

Cette approche innovante permet de maximiser la production tout en réduisant les coûts opérationnels. Willmot affirme que les systèmes automatisés éliminent beaucoup de gaspillage lié à l'incertitude. Il utilise des capteurs pour surveiller les conditions de croissance, garantissant ainsi une production optimale.

Réduire la dépendance aux importations

La production de laitue en serre au Canada a quadruplé au cours de la dernière décennie, selon Statistique Canada. Willmot espère que son modèle permettra de réduire la dépendance aux importations. Il vise à fournir un produit frais qui n'a pas besoin de traverser le pays pour atteindre les étagères des magasins.

En 2022, lorsque la Californie a été frappée par la sécheresse, les prix de la laitue ont explosé. Willmot souhaite établir des systèmes alimentaires locaux, renforçant ainsi la souveraineté alimentaire et l'accès à des produits frais pour les communautés locales.

Un soutien gouvernemental

Les gouvernements fédéral et provincial soutiennent l'automatisation en agriculture. Par exemple, en 2021, l'Ontario a accordé des fonds pour aider une entreprise à développer un système d'IA pour cultiver des légumes à distance. Cela vise à réduire la nécessité d'un contact physique avec les cultures.

De plus, la Colombie-Britannique offre un programme d'adoption de technologies agricoles, favorisant l'utilisation d'équipements qui réduisent la main-d'œuvre. Cependant, cela soulève des préoccupations sur l'impact de l'automatisation sur les travailleurs migrants.

Les défis de l'automatisation

Kelly Bronson, experte en science et société, souligne l'importance de considérer les conséquences de l'automatisation sur les travailleurs précaires. Elle met en garde contre les risques d'une adoption rapide de la technologie sans évaluation des impacts sociaux et environnementaux.

Willmot, quant à lui, défend son modèle en affirmant qu'il crée des emplois bien rémunérés pour les habitants. Il a déjà embauché 35 employés à temps plein, soulignant l'importance de soutenir l'économie locale tout en réduisant la dépendance à la main-d'œuvre étrangère.

Conclusion

Willmot est convaincu que l'avenir de l'agriculture au Canada repose sur l'innovation et l'automatisation. Il souhaite attirer une nouvelle génération vers le secteur, alors que de nombreux agriculteurs approchent de la retraite. En offrant des produits frais et locaux, il espère inspirer les jeunes à s'engager dans l'agriculture et à contribuer à la souveraineté alimentaire du Canada.

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