La députée Renaissance du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, a récemment proposé de donner des cours d'allemand elle-même à des collégiens de Colmar. Cette initiative est née suite à l'absence de professeur d'allemand dans un établissement local. Klinkert a exprimé son enthousiasme à l'idée d'enseigner cette langue essentielle.
Ce mardi, elle a partagé sa satisfaction sur X, se réjouissant qu'un professeur ait enfin été trouvé pour le collège Molière. Elle a souligné les nombreux témoignages qu'elle reçoit, qui montrent que ce problème n'est pas isolé. De nombreux élèves et parents sont attachés au bilinguisme.
Brigitte Klinkert a affirmé qu'elle poursuivra son combat pour développer le bilinguisme en Alsace, qu'elle considère comme un atout précieux. Elle a évoqué des pistes concrètes, comme l'accueil d'étudiants allemands en tant qu'assistants de langue, pour enrichir l'apprentissage de l'allemand.
Elle a également appelé à la création d'une véritable stratégie pour l'apprentissage de l'allemand en France. Ce besoin est d'autant plus crucial que l'apprentissage de cette langue a tendance à diminuer dans le pays, notamment en dehors de l'Alsace.
Olivier Klein, le recteur de l'académie de Strasbourg, a jugé la situation des cours d'allemand plutôt favorable. Il a déclaré que 97 % des heures d'allemand étaient assurées par des enseignants titulaires. Cependant, il a reconnu des difficultés de remplacement pour les absences courtes, impactant des classes comme celle de 4e bilingue au collège Molière.
Malgré ces chiffres encourageants, l'apprentissage de l'allemand devient marginal en France. À la rentrée 2024, seulement 13 % des élèves du second degré apprenaient l'allemand. L'académie de Strasbourg se distingue, car 81,9 % des élèves y apprennent cette langue.
Les difficultés de recrutement persistent, avec seulement 45,5 % des postes de professeur d'allemand pourvus en 2024. Ce chiffre est légèrement en hausse par rapport à 2023, mais reste préoccupant. L'académie de Strasbourg concentre à elle seule près de la moitié des élèves inscrits en LV1 allemand en France.
Avec près d'un écolier sur cinq suivant un cursus franco-allemand, l'allemand reste une langue d'importance en Alsace. Cela souligne la nécessité d'une approche proactive pour garantir l'avenir de l'enseignement de cette langue dans la région.
La situation actuelle de l'enseignement de l'allemand en Alsace et en France soulève des questions cruciales. Les initiatives comme celles de Brigitte Klinkert sont essentielles pour promouvoir le bilinguisme et l'apprentissage de l'allemand. Un engagement collectif est nécessaire pour garantir un avenir linguistique riche pour les jeunes générations.