Une enseignante de physique-chimie du lycée Janot-Curie à Sens, dans l’Yonne, a été suspendue depuis la fin mars. Cette décision fait suite à une minute de silence organisée dans sa classe pour les victimes des bombardements israéliens à Gaza, selon le rectorat de Dijon.
Cette minute de silence, qui a eu lieu le mercredi 26 mars, a été décrite par le rectorat comme une initiative personnelle de l'enseignante. Cependant, les syndicats affirment que cette commémoration a été demandée par les élèves eux-mêmes, ce qui soulève des questions sur la neutralité exigée des fonctionnaires.
Le rectorat a précisé que le respect de la neutralité est un devoir inscrit dans le statut des fonctionnaires. Par conséquent, tout manquement à cette obligation entraîne une procédure disciplinaire. L’enseignante a été suspendue par mesure conservatoire le 31 mars 2025.
Les syndicats, dont FO, la CGT et Sud, demandent la réintégration immédiate de l'enseignante et l'abandon de toute poursuite. Ils soutiennent que cette minute de silence était un moment de recueillement souhaité par les élèves, et non une initiative unilatérale.
Cette affaire a suscité des réactions au niveau politique. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux. Il a questionné la logique d’une suspension pour une minute de silence demandée par les élèves, soulignant l'absurdité de la situation.
Les syndicats et certains responsables politiques estiment que cette décision nuit à la dignité de l'enseignante et à la liberté d’expression au sein des établissements scolaires.
La suspension de cette enseignante soulève des questions sur la neutralité dans l'éducation et la liberté d'expression des élèves. Cette situation met en lumière un débat plus large sur la manière dont les écoles gèrent des sujets sensibles. Les syndicats et les responsables politiques continuent de demander une réévaluation de cette décision.