Le programme de destruction navale est entouré de secrets et de mystères. La saga du F-35 a laissé des traces, influençant la perception publique et les décisions politiques. Les experts soulignent que la politique entrave la transparence envers les contribuables.
Récemment, le chantier naval canadien, chargé de construire les nouveaux destroyers, a signé un contrat de collaboration avec BAE Systems du Royaume-Uni. Ce contrat représente une avancée significative dans un programme de plusieurs milliards de dollars, majoritairement gardé secret par le gouvernement fédéral.
Les détails concernant les coûts et les plans du programme demeurent flous, notamment le prix exact des trois premiers navires. Le gouvernement a annoncé un contrat de 8 milliards de dollars pour commencer la construction des remplacements des frégates de classe Halifax, mais les estimations de coût par navire restent inconnues.
Le ministère de la Défense nationale a mentionné que d'autres coûts, tels que l'ammunition et la formation, sont inclus dans le montant total de 22,2 milliards de dollars. Cependant, aucune ventilation détaillée n'a été fournie. Les experts estiment que ces informations devraient exister quelque part dans les archives du gouvernement.
La réticence à divulguer les coûts pourrait être liée au fait que le design final des destroyers n'est pas encore achevé. Le gouvernement fédéral combine la conception et la construction, utilisant la coque britannique Type 26 comme base, mais cela soulève des questions sur la gestion de ce programme.
La saga du F-35 a laissé une empreinte durable, créant une paranoïa institutionnelle. Les premiers efforts pour acquérir le chasseur furtif ont été entachés de controverses et de critiques. Pour éviter d'attirer l'attention, le gouvernement préfère garder les nombres sous silence.
Richard Shimooka, expert en défense, souligne que cette attitude découle des cicatrices laissées par le programme F-35. Les Canadiens ont le droit d'être informés, et la relation entre le ministère et le public est devenue adversariale.
Alan Williams, ancien responsable des achats au ministère de la Défense, exprime son incredulité face à l'absence d'estimations par navire. Il estime qu'un tel manque de transparence représente une violation de la confiance des contribuables. Les responsables doivent être tenus de rendre des comptes sur la gestion des fonds publics.
Dave Perry, président de l'Institut canadien des affaires mondiales, souligne l'absence de défense du programme par les ministres. Le récent contrat de 8 milliards de dollars semble davantage un contrôle politique qu'une véritable transparence.
En somme, le programme de destroyers est un reflet des défis de la transparence gouvernementale. La méfiance envers les coûts et la gestion des fonds publics soulève des questions cruciales. Les Canadiens méritent d'être informés sur l'utilisation de leur argent et sur l'avenir de la marine canadienne.