Le Premier ministre, Sir Keir Starmer, a récemment signalé que un schéma de mobilité jeunesse pourrait faire partie d'un nouvel accord avec l'UE. Cette proposition survient avant un sommet prévu entre le Royaume-Uni et le bloc européen. Bien que cela puisse offrir des opportunités aux jeunes, des détails restent à clarifier.
Sir Keir a affirmé que ce schéma ne reviendrait pas à la liberté de mouvement d'avant le Brexit. Il a précisé qu'il s'agirait d'un arrangement réciproque, permettant aux jeunes de voyager à l'étranger pendant deux ans. Cependant, les critères d'éligibilité et les limites de participants n'ont pas été spécifiés.
La leader du Parti conservateur, Kemi Badenoch, a critiqué cette idée, la qualifiant de « libre circulation par la porte de derrière ». De plus, le parti Reform UK a exprimé des préoccupations similaires, qualifiant ce schéma de première étape vers la liberté de mouvement de l'UE.
Un accord est attendu lors du sommet de lundi, qui se tiendra à Lancaster House, à Londres. Selon des sources, cet accord ne sera qu'un accord de principe, et non le document final. L'UE aurait souhaité des séjours jusqu'à quatre ans, tandis que le Royaume-Uni ne vise pas plus de deux ans.
Avant le Brexit, les jeunes britanniques pouvaient voyager librement en Europe. Un nouvel accord pourrait ramener cette situation. Le Premier ministre a mentionné des schémas de mobilité déjà en place avec des pays comme l'Australie.
Actuellement, le Royaume-Uni offre des visas permettant aux jeunes de 12 pays non membres de l'UE, tels que le Japon et l'Uruguay, de travailler ou d'étudier pendant deux ans. Ces visas sont soumis à des quotas annuels, variant de 100 pour Andorre à 42 000 pour l'Australie.
Le gouvernement précédent a rejeté une offre de l'UE facilitant l'accès à des opportunités d'études et de travail pour les jeunes de 18 à 30 ans. À l'époque, le Parti travailliste n'avait pas de plans pour un schéma de mobilité jeunesse.
Le maire de Londres, Sadiq Khan, a exprimé son désir d'entendre le gouvernement parler d'une seule voix sur ce sujet. Il a souligné que ce schéma pourrait stimuler l'économie londonienne, en comblant les lacunes dans divers secteurs.
Le ministre britannique des relations européennes, Nick Thomas-Symonds, a confirmé que le gouvernement envisageait ce schéma dans le cadre d'un nouvel accord avec l'UE. Il a mentionné que cela pourrait être bénéfique pour les jeunes, à condition que les lignes rouges du gouvernement soient respectées.
Le schéma de mobilité jeunesse pourrait représenter une avancée significative dans les relations entre le Royaume-Uni et l'UE. Cependant, des questions demeurent sur son application et ses implications. Les discussions à venir seront cruciales pour définir l'avenir des échanges entre les jeunes des deux régions.