Virginia Barbancho, responsable technique du projet de Tragsatec, a témoigné aujourd'hui au Sénat. Elle a révélé avoir constaté des irrégularités dans le travail de Jésica Rodríguez, l'ancienne petite amie d'Ábalos. Malgré ses signalements, elle a affirmé qu'on lui avait demandé de "la laisser en paix" et de "regarder ailleurs".
Barbancho a précisé que c'était Ignacio Zaldívar, le directeur du projet, qui lui avait assuré que Jésica était "la nièce du ministre". Il lui a également demandé, sur ordre de la Présidence d'Adif, de "la laisser tranquille". Ces avertissements ont eu lieu après que Barbancho ait commencé à remarquer des irrégularités dans le travail de Jésica.
Barbancho a expliqué que Jésica ne pointait pas, prétextant sans cesse des excuses, et n'avait pas rempli le premier rapport mensuel nécessaire pour débloquer les coûts et le paiement des salaires. Face à ces manquements, elle a déclaré avoir "trop parlé" avec Jésica, ajoutant qu'elle avait reçu des réprimandes à ce sujet.
Les échanges entre elles se faisaient principalement par WhatsApp, car Jésica ne répondait pas au téléphone. Barbancho a tenté d'aborder les problèmes de fichage et de résoudre les problèmes informatiques que Jésica évoquait. "Elle avait toujours des excuses", a-t-elle noté, indiquant qu'elle était "déjà assez agacée".
Malgré son insistance, Jésica n'a pas rempli son rapport mensuel. Barbancho a donc pris l'initiative de le compléter elle-même pour permettre l'attribution des coûts et le paiement des salaires, en précisant qu'elle agissait "par force majeure". Deux mois après l'embauche de Jésica, Barbancho a quitté son poste pour un autre de même catégorie, sans promotion.
Elle a exprimé des regrets, souhaitant avoir quitté son poste plus tôt. "J'ai détecté une irrégularité et j'ai commencé à remarquer des éléments qui ne me plaisaient pas, mais on m'a demandé de me taire", a-t-elle déclaré. Elle a également souligné que Jésica était, parmi toutes les personnes du projet, la seule qui ne travaillait pas.
Le témoignage de Virginia Barbancho met en lumière des irrégularités préoccupantes au sein du projet de Tragsatec. Ses déclarations soulèvent des questions sur la gestion des ressources humaines et la transparence dans les processus de travail. La situation de Jésica Rodríguez illustre des problématiques plus larges qui méritent une attention particulière.